Accueil Sport Football Football Belgique

Au lendemain du Clasico, l'ancien directeur de la Pro League parle d'événements "regrettables" qui doivent débaucher sur "un dialogue"

Pour évoquer les événements survenus lors du clasico Standard-Anderlecht ce dimanche, Pierre François, l'ancien directeur général de la Pro League, et actuel directeur du Royal football club de Liège, était en direct dans le RTL INFO 19h ce lundi. Pour lui, ce sont évidemment des événements "regrettables" mais "ils montrent qu'il faut à tout moment engager le dialogue".

Il est clair que les jours qui ont précédé ce match n'étaient pas "des jours ordinaires à Neerpede", dit-il, "et je suis persuadé qu'il eût fallu peut-être prendre sur soi le fait de ne pas vendre les 1.300 tickets offerts au club visiteur, qu'il fallait peut-être faire un tri très précis de ceux auxquels on confiait en quelque sorte le billet d'entrée parce que, ceux qui ont fait ce qu'ils ont fait hier, on nuit à l'image du club d'Anderlecht."

Pour Pierre François, c'est aussi un risque de huis clos à domicile pour beaucoup de supporters qui "ne se sont jamais rendus coupable de quoi que ce soit". Le directeur du Royal football club de Liège parle de perte financière importante mais aussi perte d'image... "Je crois vraiment qu'avoir cru que ces 1.300 tickets pourraient être utilisés uniquement par des supporters désireux d'encourager leur équipe et sans risque d'interruption du match, c'était peut-être un peu naïf". 

Devra-t-on en arriver à jouer sans les supporters du club adverse ?

"Je ne le pense pas, la Belgique est un petit pays. Les distances sont courtes. Donc je crois que la solution n'est pas là. La solution est de veiller à ce que les billets réservés aux supporters visiteurs soit accordés à des supporters que l'on connaît", répond Pierre François. Il précise que dans les grands clubs, il y a un "Supporter Liaison Officer" (c'est-à-dire un Responsable de l'encadrement des supporters) qui fait le lien entre le club et les supporters. "Il les connaît et donc il sait très bien dans quel cas il y a danger et dans quel cas il n'y a pas danger. Si le danger est trop grand, à la limite, la direction peut décider de ne pas se déplacer pour que le club soit préservé, pour que le football soit préservé ou bien se déplacer en nombre restreint de supporters", détaille-t-il. Et pour lui, c'est un point qu'il faut veiller à garder à l'esprit aujourd'hui "quand on voit ce qui s'est passé hier."

Pour le surplus, les sanctions de la loi football sont connues et seront appliquées. Les sanctions pour les clubs qui ne font pas leur boulot, elles sont aussi connues, c'est un règlement de la pro-league mais au-delà de ça "je crois vraiment que le dialogue s'impose et que l'on restaure la confiance avec les supporters. Je crois que les supporters d'Anderlecht ont considéré, à un moment déterminé, qu'ils n'étaient plus le point d'ancrage du club, à un moment où le club vit des moments sportifs difficiles. Je crois que c'est à ce moment-là qu' l faut beaucoup parler."

À lire aussi

Sélectionné pour vous