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Chants racistes des supporters brugeois face à Charleroi: le parquet réclame l'amende MAXIMALE

Le Club Bruges s'est présenté vendredi midi devant la Commission des litiges de l'Union belge de football (URBSFA) suite au comportement de ses supporters lors du match à domicile du 4 février contre Charleroi (3-3). Les Blauw & Zwart condamnent les chants racistes. "Mais sans vouloir minimiser le problème, nous parlons de cas individuels", a précisé l'avocat Hannes D'Hoop. Le parquet fédéral a exigé une amende de 5 000 euros et une fermeture partielle du stade avec sursis.

Trois choses ont été reprochées au Club Bruges. D'une part, il y avait le supporter qui a réussi à monter sur la pelouse. Pour le parquet fédéral, "l'organisation du Club Bruges a laissé à désirer". Il y a aussi eu le jet de projectiles. Le Club Bruges n'avait cependant pas préparé de plaidoiries pour ces deux faits parce que le parquet fédéral n'aurait pas informé le club des raisons de la convocation. "Nous ne devons pas chercher nous-mêmes la raison pour laquelle nous sommes poursuivis?", a demandé l'avocat Walter Van Steenbrugge. "Nous risquons une sanction très sévère, mais nous ne savons même pas de quoi nous sommes responsables. C'est une violation du principe de légalité et du traité européen pour les droits de l'homme."


"Nganga a tiré la langue"

Le Club Bruges soupçonnait que les chants, largement évoqués dans les médias, feraient l'objet de poursuites et ne s'est préparé que pour cela.

"Le Club Bruges est actuellement poursuivi pour les actions de tiers. Le délégué du match a qualifié le comportement de nos supporters d'excellent. Il s'agit clairement d'un très petit nombre de supporters", a remarqué Van Steenbrugge. "De plus, Nganga a tiré la langue aux supporters. Il aurait dû recevoir une deuxième carte jaune. J'aurais aimé le signaler à l'arbitre Wim Smet, mais malheureusement il n'est pas présent. Le joueur en question n'est pas sanctionné pour cela alors que le Club Bruges risque une lourde amende et se voit porter atteinte à sa réputation."


"Une action isolée"

"C'est une action isolée et le club s'est immédiatement mis à la recherche des auteurs", a prétendu Van Steenbrugge. Il s'agirait de deux groupes de quatre hommes chacun. Les supporters, qui étaient dans les parages, ont confirmé par e-mail avoir entendu des hommes lancer des cris de la jungle et imiter un singe. Le Club Bruges, à l'aide des images de la caméra, s'efforce de mettre ces hommes hors du stade par l'intermédiaire du juge civil. "Le Club Bruges est un pionnier en matière de diversité. Notre travail a été honoré au niveau européen", a déclaré M. D'Hoop, qui a donné des exemples de mesures préventives du Club. "Nous ne voulons pas minimiser cet incident, mais nous sommes convaincus que le supporter du Club Bruges n'est pas raciste". Le parquet fédéral, qui a souligné que le Club devait répondre pour la troisième fois du comportement de ses supporters, a exigé une amende de 5 000 euros et une fermeture partielle du stade avec sursis. "Cela peut créer un précédent dangereux pour les partisans de mauvaise volonté. Surtout, vous punissez 5.000 supporters pour les actions de 20", a conclu Van Steenbrugge.

 

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