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Des jeunes footballeurs interdits d'entraînement pour avoir refusé de se doucher nus: "Aujourd'hui, la pudeur est plus importante"

8 jeunes joueurs du club de football Berchem Sport n'ont pas été autorisés à s'entraîner cette semaine. Raison invoquée: ils ont refusé de se dévêtir pour prendre leur douche alors qu'il y étaient obligés par leur règlement. Qu'en est-il dans les clubs wallons?

Huit jeunes joueurs du club de football Berchem Sport n'ont pas été autorisés à s'entraîner cette semaine car ils ont refusé de se doucher nus. Ce qui est obligatoire dans le club de football "pour des raisons d'hygiène".   Selon le club, la règle existe depuis douze ans, et personne ne s'en est plaint. Elle avait été annulée pour un an mais a finalement été réintroduite pour des raisons d'hygiène. Des plaintes de parents ont ensuite été déposées. Qu'en est-il du côté des clubs wallons?

A Mont-sur-Marchienne (Charleroi), le sujet est au centre des discussions. Des parents de jeunes joueurs évoquent la situation du club de Berchem. A l'Olympique de Charleroi, de telles obligations ne sont pas de mise. "Les obliger à prendre leur douche nus est un peu extrême je pense. Beaucoup d'enfants prennent leur douche avec leur caleçon et je ne vois pas où ça pose problème", indique une mère de famille. 

C'est un choix personnel que les enfants doivent faire avec leurs parents.

Au sein de l'Olympique, les jeunes ont le choix de prendre leur douche ou pas. Aucune règle n'est recommandée par la Fédération. La nudité n'est pas imposée. L'exemple de Berchem pour ce président semble être une exception regrettable. "Ce n'est pas à nous de décider si le gamin ou la jeune fille doit prendre sa douche après l'entraînement. C'est un choix personnel que les enfants doivent faire avec leurs parents. Ils ne veulent peut-être pas pour des raisons d'hygiène ou de commodités", éclaire Michael Gaone, président de l'école des jeunes "Olympic de Charleroi".

A Pont-à-Celles, les douches sont imposées mais pas la nudité. Le maillot est de plus en plus souvent présent dans les vestiaires. Un changement de mentalité à intégrer. "J'ai eu aussi l'occasion de faire du football moi-même. Et à l'époque, on ne se posait pas trop cette question. Aujourd'hui, on se rend bien compte que la pudeur est plus importante auprès de nos jeunes. C'est peut-être dû aux réseaux sociaux et à Internet que l'on avait pas avant", explique David Merckx, président du club de football de Pont-à-Celles. 

Autre facteur à intégrer dans les clubs: le développement du football féminin. Ces nouveaux éléments sont à prendre en compte pour la gestion des vestiaires. 

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