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Inégalité et sexisme récurrent: récemment licenciée, Rébecca dénonce le traitement des hôtesses à Charleroi (photos)

Rébecca est hôtesse. Cette jeune femme de 24 ans a dénoncé sur les réseaux sociaux le traitement réservé aux hôtesses engagées par le Sporting de Charleroi, qui n'a pas encore réagi à ces accusations.

C'est un bien triste constat qu'a dressé Rébecca sur les réseaux sociaux. Cette hôtesse de 24 ans, qui travaillait depuis 7 ans au Sporting de Charleroi lors des différentes rencontres, vient d'apprendre qu'elle ne serait plus la bienvenue dans cette fonction. Cela aurait pu en rester là si l'affaire n'avait pas tiré son origine d'une demande de Rébecca.

Découvrant sur une annonce postée par le club que de nouvelles hôtesses allaient percevoir un meilleur salaire qu'elle, pour faire le même travail, elle a décidé d'adresser un mail à sa responsable. On y découvre une demande d'égalité salariale, en passant de 40 à 50€. "Dans de telles conditions, il me paraît légitime de demander une égalité salariale (...). Dans le cas contraire, il est évident que je ne souhaiterai plus travailler pour vous et que je ne me présenterai pas vendredi", écrit Rébecca dans son mail.

La réponse est immédiate: Mehdi Bayat, le président du club, ne souhaite plus qu'elle soit engagée comme hôtesse à l'avenir. Une réaction qui enrage cette désormais ancienne hôtesse du Sporting, qui a depuis lors publié son témoignage et celui d'autres hôtesses passées par le club. 

"Gros coup de gueule. 7 ans que je travaille comme hôtesse au Sporting de Charleroi lors des matchs, que j’accepte de venir en robe noire moulante et talons, maquillée comme une voiture volée. 7 ans que je vois des collègues être écartées pour des raisons obscures, parce que l’une est trop ronde, l’autre a des boutons. 7 ans que je ferme ma gueule, parce que 40 euros, c’est toujours ça de gagné quand on est étudiante. Aujourd'hui, n’étant plus étudiante, j’ai eu le malheur de réclamer l’équité. Sans la moindre explication, le Sporting a décidé de se passer de mes services", écrit-elle sur les réseaux sociaux.

Dans ses stories, on aperçoit d'autres témoignages faisant état de propos et comportements sexistes, certains invités n'hésitant pas à parler de ces femmes comme "de voitures volées ou de filles faciles". D'autres dénoncent l'exigence de la direction, qui souhaitait voir ses hôtesses porter des talons aiguilles en portant des robes noires moulantes et suffisamment courtes. Le tout sans sortir du "cadre" physique imposé par la direction.

Des accusations auxquelles n'a pas encore répondu le Sporting de Charleroi. Affaire à suivre.


 
 
 
 

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