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Jupiler Pro League: le joli "cadeau fiscal" de l'Etat aux clubs professionnels

Le gouvernement fédéral va réformer la fiscalité spécifique au sport professionnel et singulièrement au football, a annoncé le ministre des Finances Vincent Van Peteghem jeudi à la Chambre.

Le ministre CDV était interrogé par Dieter vanbesien (Groen), Joris Vandenbroucke (Vooruit), Steven Matheï (CDV) et Jean-Marie Dedecker (indépendant) à la suite d'un article publié par Het Nieuwsblad. Selon les calculs du quotidien néerlandophone, les dix-huit clubs de la première division du football professionnel belge ont reçu un cadeau fiscal de 199,4 millions d'euros la dernière saison. Ce montant repose sur d'importants rabais sur les impôts (93,8 millions) et la sécurité sociale (105,6 millions). L'avantage fiscal a en outre été de plus en plus généreux au fil des dernières années: il y a dix ans, il représentait environ 66,6 millions d'euros. Cette augmentation est liée aux très hauts salaires des joueurs. En tout, les clubs de première division ont bénéficié au cours de la dernière décennie de près de 1,2 milliard d'euros d'aides d'Etat.

"A la lecture de cet article, on est tous tombé de notre chaise", a réagi Vincent Van Peteghem. "Autant de signaux d'alarme me font dire que ces mesures doivent être revues." En outre, "on passe à côté de l'objectif initial de la mesure qui était de soutenir et investir dans notre jeunesse : le club de sport ne paie pas de précompte professionnel et, en échange, il alloue ces moyens à la formation des jeunes. Mais un cercle vicieux s'est mis en place. Il faut donc oser nous demander si cette mesure est encore proportionnée par rapport à l'objectif initial, surtout quand on voit que plus de la moitié des joueurs professionnels sont étrangers. Ce n'est pas notre mission de payer et de soutenir des salaires élevés."

"Le gouvernement va revoir l'avantage et parafiscal pour le sport professionnel en vue de davantage d'équité", a dès lors annoncé le ministre, se référant à l'accord de gouvernement. "Soyons clairs, il y a une nécessité de réformer en profondeur, pas de procéder à de petites adaptations. Nous sommes en train d'analyser les mesures possibles avec mon collègue des Affaires sociales Frank Vandenbroucke. Nous allons venir avec un texte le plus rapidement possible. Les excès doivent être jugulés."

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