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L'assistance vidéo, future "meilleure amie" des arbitres?

L'assistance vidéo à l'arbitrage fera son apparition dans le championnat de Belgique au cours de la prochaine saison. David Elleray, directeur technique de l'International Football Association Board (IFAB), l'instance en charge des règles du jeu, a félicité la "Belgique pour être l'un des premiers pays" à se lancer dans l'aventure. Elleray a fait le point sur le VAR (pour Video Assistant Referee) lundi, à Tubize, devant des représentants des clubs de Jupiler Pro League.

"Pendant trop longtemps, le football a refusé la technologie, contrairement à d'autres sports. Mais le football ne pouvait pas continuer à dire 'non'", a indiqué Elleray. Le recours à l'assistance vidéo a été approuvé en mars 2016. Avec une philosophie claire, résumée par Elleray: "le minimum d'interférences, le maximum de bénéfices". "Le VAR ne prendra jamais de décision, la seule personne qui prendra des décisions est l'arbitre", explique Elleray. "Le VAR donnera des informations à l'arbitre. Celui-ci reste la personne suprême sur le terrain."

Le VAR pourra intervenir dans quatre situations: les buts, les penalty, les cartes rouges et les erreurs de personnes. Ces phases seront revisionnées automatiquement. "Nous avons préféré cette option à celle où les joueurs demandent de revoir la phase, comme au hockey par exemple. Prenons une action célèbre: la main de Thierry Henry contre l'Irlande. Si les Irlandais avaient déjà utilisé tous leurs appels, ils n'aurait pas pu demander de revoir cette phase."


"Je ne sais pas si ça changera le football"

David Elleray précise aussi que "la décision originale ne sera changée que si il apparait qu'elle est clairement erronée." L'assistance vidéo a été ou sera testée dans une dizaine de pays en 2017. La FIFA, l'instance mondiale du football, l'a utilisée dans trois compétitions au cours des derniers mois: le Mondial des clubs, le Mondial U20 et la Coupe des Confédérations. "Au cours du Mondial U20, le seul coup de coude sanctionné l'a été grâce au VAR", a précisé Johan Verbist, coordinateur de l'arbitrage en Belgique. "J'espère que cela changera le comportement des joueurs. Ils doivent savoir que tout est vu par le VAR. Je ne sais pas si ça changera le football. Quand tu vois les statistiques, nous sommes à 0,29 review par match. Les décisions peuvent changer, ça oui. C'est une bonne évolution, il faut progresser. Et c'est important que la Belgique soit parmi les premiers à tester l'assistance vidéo."

Elle sera utilisée lors de 48 rencontres de la phase classique de la prochaine Jupiler Pro League, soit trois rencontres à domicile et trois rencontres en déplacement pour chaque club.

"Les arbitres n'auront pas de limite de temps avant de prendre une décision", précise encore David Elleray. "Initialement, cela prendra sans doute un peu plus de temps, mais l'exactitude de la décision est plus importante que le temps que cela prend. Utilisé correctement, le VAR sera le meilleur ami des arbitres."

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