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Le football amateur face à une GUERRE contre la fraude sociale

La fraude sociale dans le viseur de l'auditorat du Hainaut. Le club de l'Olympic de Charleroi a hier reçu la visite de l'auditeur du travail, lequel venait vérifier qu'aucune fraude sociale ne soit pratiquée dans ce club, évoluant en D2 amateurs. Des soupçons pèsent sur ce genre de compétitions, dont les clubs voudraient éviter des charges sociales.

Ce sont les joueurs eux-mêmes qui en profiteraient. "Les joueurs sont visés dès lors que, si l'on est un joueur professionnel, on gagne plus de 10.000 euros bruts par an", explique ainsi Charles-Eric Clesse, auditeur du travail du Hainaut. "On est alors supposé être déclaré à la sécurité sociale. Or je ne peux pas concevoir qu'un joueur de D2 ne gagne, comme ils nous l'annoncent, que 30 à 50 euros le match, donc une centaine d'euros par mois".

Comprenez que certains joueurs ne déclarent pas l'ensemble de leurs revenus et participent ainsi à une fraude. Du côté de l'auditorat du travail, on ne compte pas en rester là. "On estime que le milieu sportif est un milieu comme les autres qui doit déclarer ses joueurs et ses travailleurs à la sécurité sociale, et que, visiblement, nous sommes face à une omerta du milieu, qui refuse de collaborer", précise Charles-Eric Clesse, qui menace d'enchaîner les interventions. "Il y aura d'autres contrôles, peut-être qu'ils prendront d'autres formes. Mais c'est certain que la D2 doit s'attendre à ce que l'auditorat du Hainaut s'intéresse toujours à elle". 

La lutte contre la fraude sociale devrait encore s'intensifier.

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