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LA PRÉPA des joueurs pour une nouvelle saison de foot (1/5): les règles de base

La Jupiler Pro League a repris ses droits tandis que les championnats amateur vont progressivement redémarrer à leur tour. Avant cela, les footballeurs ont dû subir d'importantes charges de travail dès le début de l'été pour être prêts. Nous avons rencontré deux préparateurs physiques pour en savoir plus. L'un travaille au Sporting de Charleroi (D1) et l'autre à Waterloo (D3A). Nous avons recueilli leurs conseils et comparé les niveaux professionnels et amateurs.

La préparation physique est une période clé pour toutes les équipes du Royaume. Elle présente des similitudes mais également des différences suivant les divisions. Nous avons ainsi rencontré deux préparateurs physiques, Philippe Simonin (Sporting de Charleroi) et Mickaël Lacluyse (Waterloo), qui expliquent dans ce premier volet, les règles principales d'une bonne préparation. Celle-ci nécessite notamment une adaptation aux différents profils de joueurs.


Première règle du préparateur des amateurs: ne pas y aller trop fort au début

Mickaël Lacluyse exerce son métier préparateur physique essentiellement dans le football amateur (D2, D3, provincial) mais aussi le hockey et le volley.

"L’important est de ne pas aller trop fort en termes d’intensité sans quoi on risque de les blesser, ce qui n’est pas le but. Il faut les préparer pour la saison. S’ils sont sur la touche la première semaine, on prend du retard. Cela peut aller de 2 à 3 mois à cause d’une déchirure ou d’une élongation. Cela serait dommage donc on essaye de ne pas aller trop dur au début", confie-t-il.


On commence par l'endurance

"Dans un premier temps, on est dans une préparation physique générale. L’objectif est donc de d’abord travailler l’endurance et le renforcement avec du gainage pour travailler la stabilité au niveau des abdos, sans oublier le travail de souplesse à la fin des entraînements. On travaille cela au début avant d’aller vers la vitesse et l’explosivité."


Chez les pros: une batterie de tests en préambule

De son côté, Philippe Simonin, le préparateur physique de Charleroi, estime qu'une bonne période de préparation d'avant-saison, dure de quatre à cinq semaines, et passe avant tout par une évaluation précise de l'ensemble du groupe de joueurs. Au retour des vacances, ceux-ci passent une batterie de tests (en laboratoire et sur le terrain), qui va permettre au préparateur physique de savoir où en sont ses joueurs au niveau de leur condition physique.

S'adapter à chaque profil de joueurs

Tout au long de cette préparation physique, Philippe Simonin et Mickaël Lacluyse soulignent qu'ils se sont par ailleurs adaptés aux différents profils de joueurs présents dans les deux équipes.  

"Je m’adapte aux différents potentiels. Certains ont des qualités comme la vitesse. On dit "on devient un sprinteur" mais on naît rapide. Quelqu’un qui ne l’est pas va augmenter sa vitesse d’une tout petit pourcentage. C’est donc sur d’autres aspects qu’on va progresser", explique le préparateur physique carolo. "On est comme un médecin. On fait le diagnostic de base, l’évaluation initiale. On donne un traitement et nous on met en place une procédure la plus adaptée possible en essayant d’éviter la blessure.


Des groupes de différents niveaux

"Pour tout ce qui est partie physique, il y a des groupes de différents niveaux établis en fonction des évaluations initiales et qui vont connaître des évolutions. On peut avoir un joueur qui a moins bien travaillé durant les vacances qui arrive dans un groupe un peu moins fort et qui très vite revient à son niveau et change de groupe. On a une vision transversale", ajoute-t-il.

"L'adaptation aux différents gabarits des joueurs est primordiale et indispensable", selon Mickaël Lacluyse  

Courir, courir, courir

A leur retour de vacances, les footballeurs ont également dû travailler certaines parties de leur corps en priorité. "Il y a eu énormément de footing. On va courir ensemble que ce soit dans les bois, dans la ville ou sur le terrain. Il y a également énormément de renforcement musculaire au niveau des jambes et au niveau du gainage. Au début c’est du gainage statique où on reste en position et par la suite, cela vient assez vite, on va faire du gainage dynamique en rotation avec des mouvements avec/sans ballon. Au début, ce qui est important, c’est l’endurance, footing, renforcement musculaire et gainage", précise Mickaël Lacluyse.

"Il faut bien quantifier l’intensité des exercices et de l’entraînement de la séance dans le but de ne pas les blesser. Il faut préparer les joueurs et ne pas les blesser avant toute chose. Il est important de ne pas aller trop fort au début. Dans un premier temps, je travaille le fond et la base. Travailler d’abord l’endurance des joueurs, le renforcement et la souplesse avant toute chose pour éviter les blessures. Ce sont les règles principales du début des séances."

S'il est moins rentré dans les secrets de sa préparation, Philippe Simonin, nous a expliqué ce qu'il travaillait prioritairement avec ses joueurs pour les remettre en forme.  

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