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Marc Coucke a été élu à la présidence de la Pro League en juin dernier. Le président du RSC Anderlecht avait récolté 81% des voix. "Il a une force de travail extraordinaire et s'entoure bien. Ce que j'apprécie surtout c'est qu'à la Pro League, il est vraiment le président des 24 clubs pros, pas celui d'Anderlecht", explique Pierre François, le CEO de la Pro League, au journal Le Soir mardi.
Une éventuelle réforme du championnat est prévue pour la saison 2020-2021. A condition que celle-ci récolte 66% des voix. Alors, assistera-t-on à la fin des Playoffs? "Pour les TV, ce n'est pas déterminant. Mais il est clair qu'avec cette formule, un match entre le 8e et le 9e en février a plus d’intérêt que dans un championnat classique. L'intensité est terrible, dans la lutte pour intégrer le Top 6. Moi, je pense qu'il ne faut pas mettre les Playoffs à la poubelle trop vite. Le Standard, par exemple, est contre mais sans Playoffs, il était où la saison dernière? Mais bon, mon rôle est de réfléchir, de proposer, pas de décider", indique le CEO de le Pro League avant de parler du montant des droits TV. "Je rappelle d'abord que le contrat actuel pour les droits domestiques, qui court de 2017 à 2020, se monte à 80 millions annuels, contre 65 pour le précédent, soit une augmentation de plus de 20 %. Et nous sommes loin devant des pays comparables puisque les droits annuels se montent à 12 millions en Suisse, 14 en Autriche, 19 en Ecosse et 70 aux Pays-Bas! Seul, à cette échelle, le Portugal fait mieux avec 125 millions. La priorité, c'est que les droits restent collectifs, ce qui n'est pas acquis. En France ou en Allemagne, c'est automatique. Ici, ça se rediscute à chaque fois".
La Pro League réfléchit à anticiper la période du mercato estival. Alors que la dernière période de transferts s'est terminée le 31 août dernier, la Pro League envisage dans le futur de mettre fin aux transactions dans les alentours du 15 août. "Les plus malins sont peut-être les Turcs ou les Portugais qui peuvent encore recruter début septembre", dit Pierre François. "Mais l'idéal, c'est évidemment de clôturer avant le début de la compétition, pour que les supporters s'y retrouvent. Ou qu'il y ait un accord européen mais je n'y crois pas. Nous devons quand même tenir compte du fait que notre championnat démarre fin juillet, avant presque tout le monde. Fermer à ce moment-là pénaliserait lourdement nos clubs, qui ne pourraient plus compenser un départ d'un joueur majeur vers un club français ou espagnol. La bonne formule est sans doute d'arrêter à la mi-août, pour que seules les deux premières journées soient impactées. Quant au mercato d'hiver, il va y avoir des discussions suite à la proposition de Vincent Mannaert, le manager général du FC Bruges, de le limiter à une semaine, et uniquement pour remplacer des blessés de longue durée. Je peux déjà vous dire qu'il est partiellement suivi".
Concernant le VAR, le CEO de la Pro League en est complètement satisfait. "Il fonctionne bien puisqu'il a déjà corrigé, lors des sept premières journées, 14 erreurs sur 17. Il sera encore amélioré par l'ajout de la fameuse ligne virtuelle permettant de juger le hors-jeu à coup sûr, une technique que nous espérons opérationnelle pour les Playoffs. Nous allons négocier avec des sociétés spécialisées et solliciter l'accord unanime des clubs pour éviter tout recours contre cette nouveauté technologique".
Les supporters voudraient que les clubs de D1A entrent dès les 32es de finale en Croky Cup et qu'ils ne soient plus têtes de série en 16es. Mais cela risque de ne pas bouger, selon Pierre François. "On ne prévoit pas de changer pour l'instant. Je peux vous dire que tous les clubs amateurs rêvent de tomber sur un pro. Olympic-Lokeren, c'est quand même plus intéressant que Duffel-Olympic! Et ils ont l'avantage du terrain si leur stade est homologué. À eux de créer la surprise! Pour arriver en finale, Calais, Quevilly et les autres avaient sorti des équipes de l'élite".
Enfin, Pierre François "imagine bien" la délocalisation de la Supercoupe de Belgique. "J'en ai parlé avec les Français, qui ont eu en la matière de bonnes expériences et de moins bonnes. Cela pourrait se faire en janvier dans un pays chaud, en trouvant évidemment le moyen de ne pas jouer devant des tribunes vides, sinon cela ne sert rien! J'imagine bien notre Supercoupe à Tanger, par exemple...".
