Partager:
Toutefois, le Liégeois a tenu, en sa qualité de directeur général de l'association des clubs professionnels, à répondre à certaines critiques. "J'ai lu que nous continuions à établir nos propres lois", a d'emblée lancé M. François. "On ne se substitue pas aux ministres régionaux en charge de la médiation. Le défi qui s'impose à nous va bien au delà de la médiation car nous devons définir quelles relations les agents et les clubs peuvent encore entretenir sans risque de conflits d'intérêts et quelles mesures nous devons prendre pour assurer la transparence. Il appartient à la Pro League de prendre les devants. On veut d'autant moins empiéter sur les compétences politiques que nous souhaitons que toute une série de mesures soient appuyées par des lois. On va demander aux autorités de nous accompagner dans ce processus, il n'est donc pas question de se substituer aux autorités", a-t-il expliqué.
Parmi les recommandations figure une règle élémentaire qui stipule que la personne qui mandate l'agent doit le payer. "Certains sont montés au créneau en disant: en vertu de quoi la Pro League se permet-elle d'imposer un paiement au joueur?", a ajouté l'ancien directeur général du Standard. "Nous n'avons pas inventé la règle, même si nous voulons la pousser. Ce type de pratiques est déjà en vigueur en MLS et en NBA (championnats nord-américains de football et de basket, ndlr). En Espagne, la règle est également retenue alors qu'en Premier League, elle figure dans les réformes. Elle est la traduction de quelque chose de très simple: celui qui mandate quelqu'un pour un travail doit être celui qui le paie. Il n'y a pas d'avenir pour la profession d'agent si, in fine, il se retrouve être l'agent du club", a étayé Pierre François. "Cela évitera des dualités d'intérêts et permettra au joueur de comprendre ce que son agent reçoit, vu qu'il le paiera."
Enfin, il a tenu à souligner que ces réformes n'étaient pas de la "poudre aux yeux". "Il faut être conscient que nous ne pouvons pas appliquer toutes les recommandations du jour au lendemain, même si on a déjà entamé le travail de mise en œuvre", a-t-il précisé. "On prévoit par exemple de changer les conditions d'enregistrement des agents. Il va donc falloir adapter le règlement fédéral. Nous allons également mettre sur pied une 'Clearing House'. Pour ce faire, il faut la constituer, désigner ses membres et prévoir ses pouvoirs d'investigation. Dans les six mois qui viennent, nous allons devoir démontrer que, quand nous annonçons quelque chose, on le fait", a ponctué Pierre François.
Tout devrait être mis sur table pour que l'ensemble des recommandations soient d'application dès le prochain mercato d'été.