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Georges Grün: "Kompany intouchable? Bien sûr!"

Présent en plateau pour présenter la Croky Cup et le match entre le RSC Anderlecht et le Cercle de Bruges mercredi, Georges Grün à répondu, sans détour, à quelques questions sur l'actuel Sporting d'Anderlecht.

Avec ce noyau, Vincent Kompany ne peut pas revendiquer plus que les 12 victoires conquises en championnat.

"Si, il peut revendiquer plus, évidemment. Dans la gestion des matches, avec une équipe aussi jeune, il aurait fallu plus de régularité, plus de joueurs qui se comprennent sur le terrain. A ce niveau-là, quand on voit tous les joueurs utilisés, surtout des jeunes, ce n'est pas évident d'avoir de la régularité. Et la régularité, ça veut dire des résultats. Et vu qu'il y a eu ce manque de régularité, les résultats s'en sont fait ressentir".

Avec un tel bilan, un autre entraîneur que Vincent Kompany aurait dû avoir peur pour sa place? Il est intouchable?

"Bien sûr. Il est venu à Anderlecht pour créer quelque chose de nouveau, quelque chose que le supporter belge n'avait pas l'habitude d'avoir. Suivre quelqu'un comme ça, à tout prix, parce que Kompany est une icône belge et mondiale, on a joué cette carte à fond et il faut jouer cette carte à fond. Si on avait arrêté ce processus parce que les résultats ne suivaient pas, il y aurait eu une incohérence avec ce projet. Quand on met un projet en place, il faut s'attendre à des inconvénients".

Y a-t-il des choix qui vous ont énervé?

"Ce qui m'a le plus énervé, c'est le fait de changer beaucoup de joueurs et de ne pas mettre parfois des joueurs un peu plus expérimentés autour de cette jeune équipe car, malgré tout, l'expérience est primordiale sur un terrain. Il y en a eu cette saison, des joueurs expérimentés, mais passez régulièrement. Et aussi, le fait que des joueurs comme Adrien Trebel, par exemple, ne soient pas plus utilisés. Un joueur comme lui aurait pu apporter un peu plus de sérénité".

Ne serait-ce pas alors gestion sportive qui est à revoir, plus que le travail de Kompany?

"La gestion sportive se fait aussi par rapport à ce qu'on veut mettre en place. On veut sortir des jeunes du cente de formation, qui partiront un jour et rapporteront énormément d'argent. Mais parfois, c'est un message à contre-sens parce que mettre en place ce processus avec les jeunes, il faut les faire progresser dans le temps et si le temps est long, ça va, mais si le temps est court, ça ne va pas car le public ne s'habitue pas à une équipe... Et puis, ces jeunes vont partir dans un avenir proche et d'autres jeunes vont arriver et ainsi de suite. Au niveau identité, pour un supporter, c'est difficile d'accrocher".

Au terme de cette saison, Anderlecht va-t-il retrouver son statut européen?

"Je l'espère! Pour les supporters et le public qui attendent ça depuis longtemps. Quand on est mis à l'écart des compétitions européennes, il y a un manque d'expérience qui s'installe donc ce ne serait pas bon pour Anderlecht".

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