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Salaires, travail supplémentaire et anecdotes: notre journaliste Emiliano Bonfigli s'invite au cœur des Red Flames (vidéo)

Les Red Flames disposent désormais de leur propre livre. Un livre écrit par notre journaliste sportif Emiliano Bonfigli, que vous avez l'habitude de retrouver aux commentaires des rencontres de Ligue des Champions ou de Ligue des Nations. Contacté par l'Union belge, il a accepté de créer un livre autour des Red Flames, notre sélection féminine.

Résultat: deux éditions sont disponibles aujourd'hui, l'une pour les adultes, l'autre pour les enfants. Au cœur du récit, des interviews, des anecdotes et une plongée unique dans le vestiaire des Flames. Ce livre vient répondre à l'engouement naissant autour de notre équipe nationale féminine, alors qu'il y a 20 ans, l'intérêt n'était pas là. "On ne s'intéressait pas à leurs résultats, on ne connaissait pas les joueuses et c'était inconcevable d'imaginer une télé diffuser les matchs de l'équipe nationale belge", précise d'emblée Emiliano Bonfigli dans le RTL INFO 13H.

Mais aujourd'hui, la donne a changé. La faute à deux moments clés. "En 2017, où elles participent pour la première fois à une compétition internationale, à savoir l'Euro. Il y a eu un engouement au niveau des supporters et puis 2 ans plus tard, il y a eu la Coupe du Monde 2019 en France. La Belgique n'y participait pas, mais il y avait des stades remplis, des familles entières qui allaient voir les équipes féminines jouer, cela a été un succès populaire incroyable. En 2019, quelque chose a changé dans le football féminin", précise notre journaliste.

La Belgique ira d'ailleurs, en juin prochain, disputer sa première Coupe du Monde. Emiliano en profite pour rappeler que les conditions sont terriblement différentes de celles des Diables Rouges et que, globalement, le football féminin jouit de moins d'avantages. "Elles sont remarquables dans leur caractère. Elles n'ont pas les mêmes facilités de vie et d'entraînement que les hommes dans leurs clubs. Beaucoup travaillent à côté", explique par exemple le journaliste.

Petits exemples: Maud Coutereels est policière à Châtelet et s'entraîne le soir au Standard, après avoir travaillé de 6 à 14h. Tine De Caigny, elle, a remporté le Soulier d'Or alors que, le matin-même, elle vendait des chaussures de sport dans un magasin. Une situation qui frustre les Red Flames, qui ne sont cependant pas inconscientes sur la réalité de leur situation. "Elles ne réclament pas l'égalité totale. Elles se rendent bien compte qu'il y a plus de monde dans les stades lors des compétitions masculines, qu'ils vendent plus de maillots, qu'il y a plus d'argent qui circule. Mais elles veulent pouvoir vivre de leur sport", précise Emiliano Bonfigli.

Aujourd'hui, les joueuses qui évoluent à l'étranger en ont l'opportunité, sans percevoir de fortunes ne fut-ce que comparables à celles des hommes. Des joueurs qui, doucement, prennent position en faveur des Flames. C'est ce que raconte Tessa Wullaert, l'une de nos stars. "Elle a croisé au hasard Kevin De Bruyne. Elle lui a raconté son quotidien, comment elle s'organisait. Il lui a répondu "waw, je ne sais pas si moi, je serais capable de faire ça'", déclare notre journaliste.

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