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Samir Nasri est arrivé détendu dans la salle de presse du RSC Anderlecht. Le joueur français avait le sourire au moment de répondre aux questions des journalistes. Il a directement commencé en abordant l'approche de Vincent Kompany son ancien coéquipier à Manchester City et désormais nouveau coach. "Je suis très content d'être ici pour le projet que Vincent (Kompany) m'a proposé".
Il avait reçu des propositions de contrat à l'étranger, avec des salaires plus importants mais pour sa famille et lui-même il préfère rester jouer en Europe. "L'argent n'est pas la motivation, je préfère travailler avec un ami". Car Kompany et Nasri ont été coéquipiers à Manchester City. Le joueur né à Marseille avoue qu'ils sont amis mais qu'il saura travailler avec, "ce ne sera pas compliqué de voir Vincent comme coach car déjà en tant que capitaine il avait déjà du charisme. Il sait où il veut aller et plus important c'est quelqu'un d'honnête. J'ai toujours eu du respect pour lui et ça ne changera pas."
Pour la première fois depuis 55 ans, Anderlecht ne disputera aucune coupe d'Europe la saison prochaine. Ce qui ne démotive pas Samir Nasri, "Mon but c'est d'être champion et de retrouver la Ligue des Champions avec Anderlecht. En ayant un rôle important sur le terrain." Et à propos de sa place sur le terrain, Nasri peut jouer sur le flanc ou dans l'axe, mais Vincent Kompany ne lui a encore rien dit. "Je ne sais pas à quelle place je vais jouer. Je sais que Vincent travaille sur deux systèmes de jeu. Je suis assez polyvalent , je jouerai où il a besoin de moi."
Samir Nasri n'a pas encore vu tous ses coéquipiers mais il pense que le système de Guardiola, que Vincent Kompany compte appliquer, est réalisable à Anderlecht: "N'importe quelle équipe peut jouer ce système, il faut des joueurs intelligents. Le plus important est l'intelligence."
Samir Nasri a déjà eu une relation particulière avec un coach belge, Eric Gerets. "C'est quelqu'un qui a beaucoup compté pour moi." Eric Gerets a annoncé vouloir revoir le joueur. Ce qui ne déplaît pas à l'ancien international français. "Cela me ferait très plaisir de le revoir. On s'est vu pour la dernière fois il y a cinq ans."
J'ai acquis de la maturité, le fait de devenir papa vous change un homme
Nasri à l'âge de la maturité
Le joueur de 32 ans est un des joueurs les plus vieux et expérimentés du groupe à Anderlecht. Un rôle qu'il va découvrir. "Dans mes clubs, j'ai toujours été le jeune, jamais le vétéran de l'équipe (rires). J'ai acquis de la maturité, le fait de devenir papa vous change un homme. Si on m'avait proposé ça il y a quelques années, je n'aurais pas eu la maturité." Plusieurs joueurs l'ont aidé à son arrivée dans le groupe pro à ses débuts à Marseille. "Quand j'ai commencé à Marseille, Fabien Barthez et Bixente Lizarazu m'ont conseillé."
Samir Nasri est déjà au courant du calendrier et du défi qui l'attendent. "Le championnat belge est très physique. Le Standard s'est bien renforcé aussi." Avant d'ajouter, "Je vais essayer d'être à mon meilleur niveau pour le début du championnat. Je vais pour cela avoir une préparation individualisée. Je sais qu'à partir du quatrième match les choses sérieuses commencent."
Quand je suis en conflit, je ne fais pas semblant
Samir Nasri et son passé tumultueux
"J'ai fait des erreurs, j'ai un caractère bien trempé. Quand je suis en conflit, je ne fais pas semblant." C'est ce que le joueur a avoué avec franchise. Le joueur a notamment connu un an de suspension pour dopage, ce qui l'a fait réfléchir. "Durant ma suspension, je me suis ressourcé surtout. Je voulais être auprès des gens qui comptent pour moi. Parce que c'est une traversée du désert. A certains moments ça a été très difficile. Mais c'est la vie, cela te permet d'avoir les pieds sur terre."
