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Avant d'entrer dans un stade de football, chaque supporter est fouillé. La palpation ne dure que quelques secondes mais le steward chargé de le faire passe en revue toutes les zones du corps susceptibles de cacher des objets. Pourtant, comme vendredi soir, certains arrivent à passer avec un véritable arsenal. SudPresse a interrogé l'un de ces "supporters". Ce dernier révèle que lors de la préparation des tifos, quelques jours avant le grand rendez-vous, certains fans amènent déjà avec eux des engins pyrotechniques cachés dans ces géantes bâches et drapeaux. "Les stewards ne vérifient pas toujours notre matériel. Les drapeaux sont enroulés et des pétards y sont parfois cachés. Idem dans les bâches", confirme un Rouche au quotidien francophone. Parfois, cela est fait même de manière illégale: "Ils parviennent à pénétrer dans le stade avant le jour J et cachent des fumigènes sous les sièges".
"Les stewards n’y ont vu que du feu"
Si cela n'est pas fait en amont, il y a quand même moyen d'entrer en tribunes avec des fumigènes le jour du match. Les supporters se les collent sur la peau. C'est quasi indétectable
Suite à ces incidents, le ministre de l'Intérieur Pieter De Crem a d'ailleurs annoncé que les stewards des clubs de foot recevront bientôt une formation pour pouvoir contrôler plus efficacement les supporters dès la saison prochaine, notamment en ce qui concerne les engins pyrotechniques. Le ministre va travailler à une proposition avec l'Union royale belge de rootball et la Pro League.
Devenir steward, rien de plus simple
Pour le moment, on peut devenir steward en quelques clics. Il faut se rendre sur le site de l'Union belge. Ensuite, une formation de 18h pour aborder une quinzaine de thèmes, comme les premiers soins, les incendies, et le règlement d’ordre intérieur. Pour le responsable de la sécurité d’un club belge, la proposition du ministre n’est pas réaliste. "C’est de la démagogie, il faut venir voir la réalité sur le terrain. Les stewards sont bénévoles, et nous peinons déjà à en trouver en suffisance. On ne peut pas leur demander de se former davantage. Ce ne sont pas des professionnels".