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Succession de Bruges, course aux play-offs, maintien: le guide de la nouvelle saison de Pro League

La Pro League fait son retour, ce soir. Dans une ambiance particulière en raison du huis-clos imposé, coronavirus oblige, Bruges entamera sa saison face à Charleroi, à 16h30. S'en suivront deux autres affiches pour la première journée d'une Pro League qui n'a plus connu de matchs depuis le mois de mars.

Le Club de Bruges, qui a remporté deux fois le titre sur les deux dernières saisons, fait office de grandissime favori à sa propre succession. Et pour cause. Les Blauw&Zwart ont malmené tout le monde la saison dernière. Bien géré, le club présente cette saison le plus gros budget de l'histoire de notre football, avec 90 millions d'euros.

S'il n'est pas imprenable, ce monument de notre football semble toujours aussi bien défendu. Il faudra sans aucun doute faire preuve de beaucoup de régularité et d'intelligence pour pouvoir surprendre les Brugeois. En misant sur le double-tableau européen ? Ce sera peut-être une solution à ne pas négliger, Ligue des Champions oblige.

Reste trois tickets à prendre

Sauf contre-ordre, Bruges sera en play-offs 1. Rappelez-vous qu'avec ce championnat remodelé, qui accueille 18 équipes après la victoire juridique de Waasland-Beveren, seules quatre équipes pourront disputer les play-offs 1 cette saison. Et nombreux sont les clubs qui ont les moyens, sur papier, d'y parvenir.

La Gantoise se dessine aujourd'hui comme l'outsider numéro un. Les Buffalos profitent eux aussi d'une bonne gestion sportive, mais ils devraient perdre l'un de leurs principaux atouts. Jonathan David risque de quitter le club pour Lille. Mais les liquidités obtenues, proche des 30 millions d'euros, donnent une fameuse marge pour lui trouver un successeur.

L'Antwerp, toujours tenace, a perdu énormément de joueurs importants (Arslanagic, Bolat, Mirallas…). Mais avec le sacre en Coupe de Belgique, ils ont prouvé qu'ils ne devaient pas être négligés. Ils seront dans la lutte s'ils parviennent à confirmer leur excellent niveau. Ils pourront pour cela compter sur l'expérience d'Ivan Leko, arrivé sur le banc pour cette saison en remplaçant un certain Laszlo Bölöni. Reste à voir l'approche qu'il adoptera.

Genk non plus n'est pas à négliger. Champion il y a deux ans, Genk sort d'une saison très compliquée, achevée à la 7ème place. Mais en évitant l'Europe, le club se donne de l'air physiquement, ce qui n'est pas négligeable.

Charleroi voudra sans aucun doute confirmer son excellente saison réalisée l'année dernière. Le club en a la possibilité et mise sur une forme de stabilité. Ils miseront aussi sur la précieuse expérience de Guillaume Gillet. Le club veut devenir un membre du "Big 5" à temps plein en Belgique. Il faudra même atteindre le top 4. Un très beau défi pour cette équipe.

Reste le Standard, toujours à l'affût. Cinquième la saison dernière, les Rouches devront trouver un moyen de rendre leur football plus régulier. Ils ont pour ça engagé Philippe Montanier. Le tacticien français sait exploiter la jeunesse d'un vestiaire, il l'avait bien fait en Espagne avec la Sociedad. Il aura comme objectif de rejoindre les play-offs et de se mêler à la course au titre. L'effectif est là, il faut maintenant tout mettre en place pour passer un cap et venir titiller les meilleurs.

Anderlecht est encore une inconnue à ce stade. Le club continue de se bâtir autour de Vincent Kompany, qui mise énormément sur les jeunes. Le club n'a pas encore totalement pansé ses plaies de la saison dernière avec des recrues qui ont tardé, ou tardent à arriver. Il n'empêche que le potentiel est là et qu'une lutte pour les play-offs 1 n'est autre qu'une obligation à Neerpede.

Bataille en bas de tableau ?

La lutte pour le maintien sera sans doute sans pitié cette saison. A peine montés, le Beerschot et Oud-Heverlee Louvain semble bien loin des standards de la Pro League. Ils seront sans doute obligés de lutter pour leur survie dans l'élite.

Ils pourraient avoir à faire à Waasland-Beveren ou encore Mouscron. Le club misera sans doute sur son nouveau partenariat avec Lille, mais obtenir des jeunes a un désavantage à ne pas négliger: il est impossible de bâtir un futur autour de joueurs prêtés. S'ils réussissent, ils retourneront à Lille, qui compte sur eux pour l'avenir. Difficile, dès lors, de croire en une explosion des performances collectives sur le long terme.

D'autres équipes sont un cran au-dessus et devraient sans doute composer le milieu de tableau: Courtrai, Eupen, Ostende, le Cercle ou encore Zulte Waregem.

Mais la magie du football réside sur le terrain, où toute analyse peut être confirmée ou infirmée. Vivement la reprise, ce samedi, de notre belle compétition nationale. Le plus loin possible des tribunaux, pour changer !


 

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