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Angleterre: Manchester City, un champion revitalisé et qui veut durer

Après une saison 2019-2020 décevante, Pep Guardiola a su revitaliser son effectif en intégrant une nouvelle génération de joueurs qui a permis à Manchester City de revenir sur le trône de la Premier League, où il compte bien demeurer.

Il a fallu attendre la défaite de Manchester United, mardi, contre Leicester (2-1) pour que ce soit officiel, mais City s'est adjugé son troisième titre en quatre ans et va désormais se focaliser sur sa première finale de Ligue des champions, contre Chelsea le 29 mai.

La saison passée, les Citizens avaient été réduits au rang de spectateurs par Liverpool, qui avait mis fin à 30 ans d'attente depuis son dernier titre national.

Ce retour immédiat aux commandes aura déjà une place particulière dans le palmarès fourni de Guardiola, mais il deviendra historique si s'y ajoute une victoire continentale.

Le Catalan a su intelligemment compenser les départs, ces dernières années, de Vincent Kompany, Yaya Touré ou David Silva, qui avaient écrit les plus belles pages du club jusqu'ici.

Même l'année presque blanche de Sergio Agüero, sa dernière en bleu ciel, n'a pas freiné City, qui a su gérer cette fin de cycle parfois fatale à d'autres.

Dias et Foden indispensables

Phil Foden, Ruben Dias et Joao Cancelo ont su se mettre au niveau de Kevin de Bruyne, Riyad Mahrez, Ilkay Gündogan ou Ederson et s'imposer comme des cadres.

Acheté à Benfica en septembre, Dias a notamment transfiguré la défense de City qui l'avait si souvent trahi la saison passée.

A 23 ans, son adaptation impeccable à la Premier League, son impact physique et son charisme, qui rappellent ceux de Kompany, ont aussi permis à John Stones, à ses côtés, de retrouver son niveau international.

Feu follet de l'attaque, Foden (20 ans) a confirmé l'immense potentiel que tout le monde, à commencer par Guardiola, lui prêtait depuis des années. Brillant aussi en équipe nationale, il prouve que City sait former des joueurs et pas seulement en acheter.

Quant à Cancelo (26 ans), ses montées rageuses aussi bien à droite qu'à gauche ont donné raison au Catalan, qui ne lui a jamais retiré sa confiance malgré une première saison compliquée après son transfert depuis la Juventus.

Signe encore plus positif pour City, les trentenaires se portent comme des charmes, à l'image de Kyle Walker ou Gündogan.

Le milieu de terrain allemand semble même se bonifier avec l'âge, après s'être découvert un goût pour les buts lorsque De Bruyne était blessé et Raheem Sterling ou Gabriel Jesus muets devant le but.

Mais si la relève est déjà bien avancée, son grognard Fernandinho (36 ans) a joué un rôle central dans son sursaut après un début de saison mièvre.

Les quatre vérités de Fernandinho

"Je n'aime pas cette équipe, je n'aime pas la façon dont on joue", avait lâché, chagrin, Pep Guardiola après un nul (1-1) contre West Bromwich Albion, pour la 12e journée.

Et c'est vers son capitaine brésilien que s'est tourné le coach pour faire passer son message, après un entraînement maussade pour le Nouvel an.

"Après cette séance, Pep est venu me voir et m'a parlé en tant que capitaine, leader de l'équipe. Il a été direct. Il n'a dit que tout le monde ne donnait pas 100%. Et dans cette équipe, quand on s'entraîne, on le fait à 100% ou on reste chez soi. C'est non négociable", a récemment raconté le Brésilien à The Players' Tribune.

A la séance suivante, Fernandinho a pris la parole pour dire à tous leurs quatre vérités.

"Notre match suivant était à Chelsea. Avant le match, je me suis dit 'Si les gars ne courent pas ici, c'est terminé, je me casse'. J'étais à deux doigts de perdre la foi", a-t-il poursuivi.

Mais City l'a emporté 3-1 à Stamford Bridge, le troisième succès d'une série de 21 toutes compétitions confondues, inégalée dans le football anglais.

Une fois revenu au sommet, le plus dur commence: s'y maintenir.

"Le plus important quand on gagne des titres et des trophées, c'est qu'on a encore plus faim d'en gagner d'autres. C'est cela qui nous anime ici", a lâché Fernandinho en guise d'avertissement à la concurrence.

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