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Bleues: avant la haute mer, une escale a priori sans vague à Vannes

Sur la route de l'Euro-2022 l'été prochain, l'équipe de France fait escale à Vannes vendredi (21h10) contre le faible Kazakhstan, une mise en jambes sans danger pour les Bleues avant la réception mardi des Galloises, rivales les plus sérieuses des qualifications au Mondial-2023.

"L'idée dans un premier temps est de remporter le match. On mettra un but, deux buts, trois buts, on n'en sait rien. Tout va dépendre de ce qu'on va faire sur le terrain", a résumé jeudi la sélectionneuse Corinne Diacre, dont le principal casse-tête réside dans sa composition d'équipe: "j'ai 23 joueuses qui se battent pour démarrer le match".

Le dernier rassemblement de l'année civile s'ouvre contre la 82e nation mondiale, pliée 5-0 chez elle fin octobre par la troupe de Marie-Antoinette Katoto, inarrêtable buteuse des Tricolores cette saison (huit buts en quatre matches). Du stade de la Rabine, l'équipe d'Asie centrale garde le douloureux souvenir du 12-0 encaissé il y a un an maintenant.

C'était le 1er décembre 2020, précisément, un soir où la capitaine Amandine Henry, dépossédée de son brassard, avait écouté la Marseillaise depuis les tribunes vides de l'enceinte bretonne avec les remplaçantes, à une époque où la crise avec Diacre était à son apogée.

- Atmosphère plus légère -

Depuis, la sélectionneuse a éloigné encore un peu plus la milieu expérimentée de l'Olympique lyonnais, comme l'attaquante Eugénie Le Sommer, meilleure buteuse de l'histoire des Bleues pas épargnée par la vague du renouvellement malgré de bonnes performances récemment avec OL Reign, franchise américaine où elle était prêtée.

L'atmosphère autour de l'équipe de France féminine est désormais bien plus légère, mais cela n'offre aucune garantie sportive à la 5e nation au classement Fifa, opposée à des formations largement inférieures ces derniers mois. A l'exception des amicaux contre l'Angleterre (3-1) et les Etats-Unis (défaite 2-0) en avril, voire l'Allemagne (1-0) en juin, les Bleues ont rarement été inquiétées.

La réception du Kazakhstan, lanterne rouge avec zéro point, deux buts marqués contre quinze encaissés, servira surtout de galop d'essai aux Françaises, en tête du groupe I après quatre succès en quatre matches, avant d'accueillir leurs dauphines du pays de Galles, mardi à Guingamp.

A titre individuel, cependant, cette rencontre au stade de la Rabine, pas loin d'afficher complet (5.350 billets vendus, sur 5.900 places), pourra compter aux yeux de certaines joueuses, à commencer par Griedge Mbock.

- Mbock de retour -

La défenseure centrale de Lyon (26 ans), à la condition physique "pas optimale" selon Diacre, espère grapiller un peu de temps de jeu, vingt mois après sa 60e sélection contre les Pays-Bas (3-3), en mars 2020. Entretemps, la native de Brest a subi un confinement, une rupture du tendon d'Achille gauche et deux opérations.

"Ça fait plaisir de revenir et que les matches se jouent +à domicile+, c'est beau", sourit la Française, titulaire inamovible depuis la prise de fonction de Diacre. En son absence, poursuit-elle auprès de l'AFP, "des joueuses ont pris un rôle important dans la sélection, jouent et sont en confiance. Moi je reviens, je suis à disposition de la coach et on verra comment cela va se passer".

Une autre Lyonnaise arrive sur la pointe des pieds, mais avec une grosse envie: Selma Bacha, 21 ans, convoquée pour la première fois en remplacement de la latérale gauche parisienne Sakina Karchaoui, forfait sur blessure.

"C'est une jeune avec beaucoup d'envie, de dynamisme, très agressive sur un terrain, elle a beaucoup de caractère. C'est une jeune mais elle sait ce qu'elle veut", la décrit Mbock.

L'intéressée, désignée meilleure joueuse du mois d'octobre en Championnat, se sait en stage d'observation mais espère "pourquoi pas gratter du temps de jeu". "C'est la coach qui décidera mais je suis là pour me donner à fond, ne rien regretter et aller chercher les deux victoires, pour bien finir l'année", dit-elle à l'AFP.

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