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Bleues: Viviane Asseyi, Bordelaise à l'aise

"+Vivi+, c'est la bonne humeur!" Appréciée pour sa "joie de vivre" communicative, Viviane Asseyi portera le maillot des Bleues samedi à Bordeaux, où son talent s'épanouit depuis un an en attendant peut-être un plus grand club. L'attaquante, elle, profite de l'instant présent.

A bientôt 26 ans, la petite buteuse (1,63m) s'est installée dans le paysage tricolore en compensant ses modestes statistiques (5 réalisations en 38 sélections) par un sens du sacrifice et du collectif irréprochable, autant d'ingrédients qui font le ciment d'une sélection.

"Il n'y avait même pas d'interrogation à avoir concernant sa présence dans la liste" de novembre, relève Corinne Diacre, vantant les "qualités de percussion" d'une remplaçante qui "a beaucoup de choses à apporter" au quotidien.

La sélectionneuse n'en dira pas plus, mais ses partenaires s'en chargeront.

"+Vivi, c'est la bonne humeur+. C'est une fille super souriante, toujours fraîche", lâche la milieu internationale Kenza Dali. "Elle est drôle, elle transmet sa joie de vivre et dans un groupe, ça fait du bien", complète l'attaquante Marie-Antoinette Katoto.

- "Bonne vivante" -

Si l'intéressée sait aussi parler d'elle-même, elle n'oublie jamais les autres. "Même si au football les performances individuelles sont importantes, à la base on est un collectif. Donc j'aime bien mettre tout le monde à l'aise pour travailler dans un bon environnement", affirme-t-elle à l'AFP.

Née près de Rouen, où elle a débuté sa carrière, Asseyi a porté le maillot de Montpellier puis celui de Marseille, avant de poser ses valises à Bordeaux à l'été 2018. En Gironde, elle n'a pas tardé à séduire ses partenaires, sur le terrain et en dehors.

"C'est une très bonne joueuse et une très bonne personne", "toujours de bonne humeur et qui ne se prend pas la tête", raconte Mylaine Tarrieu, collègue d'attaque. "Très bon caractère, la joie de vivre, très bonne vivante", résume la milieu Sophie Istillart.

Le coup de foudre est réciproque, à en croire l'intéressée, séduite par l'esprit "exigeant et cool" du club au scapulaire, quatrième du dernier Championnat de France.

"Le coach (Pedro Martinez Losa) nous fait travailler très dur à l'entraînement, mais dans la tranquillité. On travaille dur en étant joyeuses, donc c'est très bien pour moi", résume Asseyi.

L'appel du pied d'un club plus huppé, qualifié pour la Ligue des champions, ne ferait même pas dériver la Normande de sa trajectoire actuelle, à l'en croire.

- Ambitions -

"Je n'aime pas trop me projeter. Demain je peux me blesser, arrêter le foot, tout peut arriver donc je préfère vivre au présent", coupe la N.18 girondine, sous contrat jusqu'en juin 2020.

Pour l'heure, Asseyi "se sent très bien ici, elle a vraiment la tête bordelaise", assure Istillart, sa capitaine. "Avant de chercher à aller dans un club de haut de tableau, il fallait qu'elle ait du temps de jeu. Bordeaux était une bonne étape".

"Je pense qu'elle peut aller très loin, elle a beaucoup d'ambitions et elle est sur la bonne voie", poursuit Tarrieu. "Chaque joueuse a des envies d'ailleurs, des grands clubs, l'étranger. Elle peut, elle a sa place, elle a les qualités pour".

Fière de venir à Bordeaux avec la tunique tricolore, Asseyi sait que Diacre ne lui offrira pas pour autant une titularisation. "Encore heureux... Vous imaginez sinon? On va en Bretagne, on prend toutes les Bretonnes!", plaisante-t-elle.

Si elle "espère jouer, comme d'habitude", elle gardera le sourire même sur le banc des remplaçantes. "C'est frustrant quand tu ne joues pas mais il faut penser à l'équipe". Souriante et collective, jusqu'au bout.

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