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Bleus: Ben Yedder déçoit, Hernandez séduit

Wissam Ben Yedder, titularisé à la place d'Olivier Giroud, a manqué l'occasion de marquer des points. Lucas Hernandez, intenable et plein d'énergie, a lui prouvé qu'il était déjà un cadre.

Steve Mandanda: tout roulait pour le Marseillais, peu inquiété jusqu'à l'égalisation turque. Il a été serein lorsqu'il a fallu jouer au pied, quand il a fallu sortir au combat (40e) ou s'imposer sur un coup franc vicieux (50e). Mais n'a pas fait l'exploit sur la tête à bout portant de Kaan Ayhan (82e).

Benjamin Pavard: sans se ménager, le Bavarois a multiplié les courses. Mais il a parfois été imprécis dans les passes. La comparaison avec Lucas Hernandez ne lui fait pas du bien: le jeu a clairement penché à gauche. Il fait aussi partie des fautifs sur le but turc, inscrit sur coup de pied arrêté.

Raphaël Varane: solide défensivement, comme sur ce rude duel gagné à la 32e minute, le Madrilène, capitaine pour la 14e fois, a continué d'impressionner dans le registre de la relance, n'hésitant pas à monter haut balle au pied. Mais il est également mal placé sur l'égalisation.

Clément Lenglet: le Barcelonais continue de séduire. Précis, placé, en contrôle, il a anticipé bon nombre de mouvements adverses, comme sur la première action dangereuse turque du match (11e). Il a aussi dominé les duels dans la surface adverse, comme sur cette tête un peu molle (28e).

Lucas Hernandez: après avoir été préservé contre l'Islande, le défenseur devait déborder d'énergie. Il s'est distingué d'entrée par d'impressionnants efforts. Séché après deux minutes par son vis-à-vis, il ne s'est pas économisé, et a montré pourquoi il était indiscutable à ce poste, n'en déplaise à Lucas Digne. Un magnifique enchaînement récupération-projection-passe avec Kingsley Coman et Antoine Griezmann aurait pu amener un but sans un exceptionnel double arrêt de Mert Günok (17e). Indiscutable.

Corentin Tolisso: pour sa quatrième titularisation de suite, le Bavarois est resté sur sa lancée. Impeccable dans l'orientation du jeu, il a dominé le milieu de terrain, restant comme le lui demande Deschamps dans un registre de récupération et de passe. Il monte en puissance.

Blaise Matuidi: au diapason de son compère du milieu, le Turinois a maîtrisé son sujet, osant même une frappe en début de match. Reculé d'un cran par Deschamps par rapport à l'Islande, il a fait le job, comme d'habitude.

Moussa Sissoko: aligné sur le côté droit, le joueur de Tottenham a fait parler sa puissance. En percussion permanente dès le début du match, il a été intéressant, mais a parfois manqué de timing sur certaines interventions défensives, et de technique sur certains dribbles.

Antoine Griezmann: sa relation avec Kingsley Coman et Lucas Hernandez a affolé la défense turque à de multiples reprises. Par deux fois, il a échoué dans la conclusion de ce genre de combinaison (21e). L'absence d'Olivier Giroud, avec qui il a des automatismes, ne s'est absolument pas fait ressentir dans le jeu du néo-Barcelonais en début de match, mais on a vite compris à quel point cette association est essentielle en Bleu sur le but, une tête de Giroud sur un corner de Grizou. La faute qu'il fait en fin de match amène le but turc: cela ternit une excellente performance.

Kingsley Coman: toujours virevoltant, l'ailier du Bayern Munich continue de s'imposer comme un joueur majeur de Deschamps, à gauche (contre la Turquie) comme à droite (contre l'Islande vendredi). Comment le sélectionneur fera-t-il au retour de Kylian Mbappé ?

Wissam Ben Yedder: mobile, le Monégasque a été présent pour sa première titularisation dans un match si important. Mais on l'a plus vu offrir de l'espace à Griezmann que s'en créer lui-même. Souvent trouvé en point d'appui, il a été trop discret dans la finition. Et Giroud qui entre et marque, ce n'est pas une bonne nouvelle pour lui.

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