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C1: après le festival face au Real, le PSG refuse de s'enflammer

De la risée de l'Europe à favori N.1 de la Ligue des champions 2020 ? Le PSG, malgré sa démonstration contre le Real Madrid (3-0) mercredi, refuse de s'enflammer, trop bien placé pour savoir que des grands coups d'un soir peuvent naître des espoirs vite balayés.

La première question n'était pas encore arrivée en conférence de presse d'après match que Thomas Tuchel s'était déjà emparé du micro pour faire passer un message aux journalistes présents: "Si quelqu'un me demande si on va gagner la Ligue des champions, je sors (de la salle)! C'est fini !"

Malgré son sourire satisfait, la sortie de l'entraîneur parisien n'a rien d'une plaisanterie. L'histoire récente du club de la capitale rappelle que les soirées de gala --4-0 contre le FC Barcelone, 3-0 face au Bayern Munich, en février puis en septembre 2017-- n'ont débouché que sur des fiascos mémorables.

Derniers exemples en date ? La démonstration (2-1) l'an dernier en phase de groupes contre Liverpool, futur vainqueur de l'épreuve, et surtout la nouvelle "remontada" (3-1 au retour après l'avoir remporté 2-0 à l'aller) subie contre Manchester United au printemps dernier, synonyme de troisième élimination d'affilée en huitièmes de finale.

Dans le sillage de son nouveau patron Leonardo, le PSG, au sortir d'un été parasité par le cas Neymar, a plus que jamais décidé d'adopter un ton plus modeste. Fini les grandes ambitions clamées à grands cris, place au fameux "match après match".

- Gueye, le chaînon manquant -

Reste que la prestation très convaincante face au grand Real Madrid, certes diminué mais à l'expérience incomparable dans les joutes européennes de ce calibre, laisse inaugurer de solides motifs d'espoirs pour la suite.

"(Le PSG) a été supérieur, il n'y a rien à dire. Je pense qu'ils ont mérité de gagner leur match, a salué Zinédine Zidane, l'entraîneur madrilène. C'est une équipe qui nous a mis sous pression, qui a été très bonne à tout les niveaux."

A croire que les deux premiers mois de compétition, jugés moyens, n'avaient servi qu'à préparer ce premier grand rendez-vous. A confirmer toutefois dès dimanche à Lyon en championnat, puis à Galatasaray le 1er octobre.

Le symbole de ce PSG "new look" ? Idrissa Gueye, bien sûr ! Recrue estivale la moins glamour sur le papier, le milieu défensif sénégalais a été omniprésent sur le terrain, à la manière d'un N'Golo Kanté.

"On s'est battus pour le recruter. C'est une machine ! Il n'arrête jamais de courir, il a fait beaucoup de récupérations, et contre une équipe comme le Real c'est super important", a savouré Tuchel, auteur d'une longue accolade à l'encontre de "Gana" après le coup de sifflet final.

- Encore plus fort avec les stars ? -

"C'est un monstre ! Il nous fait beaucoup de bien. En plus d'être un +charbonneur+, il est techniquement bon aussi. On peut être très fier de l'avoir dans notre équipe", a renchéri son coéquipier Presnel Kimpembe, de retour sur les terrains après quatre mois d'absence.

Outre le retour en forme du champion du monde, les autres recrues Pablo Sarabia et Mauro Icardi, sans être décisives, ont laissé entrevoir des promesses intéressantes, donnant l'impression que Paris s'est réellement renforcé cet été.

Mieux, il s'est montré capable de briller sans ses superstars Neymar et Kylian Mbappé, ni le meilleur buteur de son histoire Edinson Cavani, à l'image d'un Angel Di Maria époustouflant.

L'Argentin, auteur d'un remarquable doublé, est l'homme en forme du début de saison avec cinq buts en sept matches. Signe que le danger peut venir de partout dans l'effectif multi-étoilé des Parisiens.

Avec un "Ney" revanchard et déterminé à faire une grande saison après son faux-départ au Barça, comme le symbolise son retourné victorieux contre Strasbourg samedi dernier, le PSG a toutes les cartes en main pour enfin briser sa malédiction europénne. Vivement la suite !

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