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Juventus-Porto: Andrea Pirlo, l'entraîneur, face à son grand soir

Sur le banc de la Juventus, Maurizio Sarri n'avait pas survécu à l'élimination en huitièmes de finale de Ligue des champions l'été dernier: encore débutant dans le rôle d'entraîneur, l'Italien Andrea Pirlo sait qu'il joue gros mardi (20h00 GMT) contre Porto après la défaite à l'aller (2-1).

"On connaît l'importance de ce match, on ne peut pas se rater", a reconnu Pirlo, 41 ans, avant cette soirée, sans doute la plus importante de sa jeune carrière de coach.

Car une élimination face à Porto, au même stade que la saison dernière contre Lyon (0-1, 2-1), serait clairement un échec pour la Juventus, où la révolution dans le jeu demandée au "Maestro" ne doit pas se faire au détriment des résultats.

"C'est la Juve, c'est normal de devoir gagner. C'était le cas comme joueur, ça le sera aussi comme entraîneur", assurait lui-même Pirlo il y a six mois, quelques jours avant d'étrenner son costume d'entraîneur.

Ce n'est pas tant le poste de Pirlo qui semble en jeu: personne n'imagine l'Italien débarqué en cours de saison alors que le chantier de reconstruction bat son plein et que la Juve est en lice sur tous les tableaux. Mais plutôt le crédit dont peut bénéficier cet entraîneur choisi avant tout pour ce qu'il avait gagné (presque tout) comme joueur.

Question de caractère 

Jusqu'ici, le jeu a parfois été balbutiant et les résultats pas toujours au rendez-vous.

Mais la Juve a tout tenu son rang dans les rendez-vous clé: à Barcelone (3-0) pour terminer en tête de la phase de groupes en C1, en Supercoupe d'Italie contre Naples (2-0) et en demi-finales de la Coupe d'Italie contre l'Inter Milan.

En championnat aussi, malgré les points égarés et les défaites contre l'Inter (2-0) et Naples (1-0), la Juve rêve encore d'un dixième scudetto consécutif, même si les Nerazzurri (à sept points) seront difficiles à rejoindre.

Dans ce tableau en clair-obscur, ce huitième de retour contre Porto en position défavorable a valeur de révélateur sur le caractère d'une équipe avec des stars et des promesses mais aussi des jours sans et un manque de régularité.

Contre la compacte équipe de Sergio Conceiçao qui l'a bousculée à l'aller, ce match dira si cette "Vieille dame" est capable de hausser le ton. Comme elle l'a fait samedi contre la Lazio (3-1) pour retourner une situation mal embarquée.

"On connaît l'importance et la beauté de jouer la Ligue des champions, c'est un match très important pour l'équipe, le club", a souligné lundi Pirlo en conférence de presse, dribblant en revanche les questions des journalistes sur l'enjeu personnel: "Pour moi? C'est un match comme les autres matches importants".

Yeux dans les yeux 

Cristiano Ronaldo, laissé au repos pendant plus d'une heure contre les Laziali, portera une nouvelle fois une bonne partie des espoirs turinois après avoir été transparente à l'aller.

Pirlo comptera aussi sur le retour en forme d'Alvaro Morata et devrait pouvoir aligner certains des blessés des dernières semaines (Chiellini, Bonucci, Arthur, De Ligt). Même si Dybala, Danilo (suspendu) et Bentancur (Covid-19) manquent encore à l'appel.

Porto, de son côté, devrait pouvoir compter sur l'incertain Chancel Mbemba en charnière centrale. En revanche, Conceiçao a laissé planer le doute la présence de Pepe à ses côtés en défense ainsi que Jesus Corona et Marko Grujic au milieu.

Pour l'entraîneur portugais aussi, la C1 est devenue primordiale après l'élimination la semaine dernière en demi-finales de la Coupe du Portugal et les difficultés en championnat (dix points de retard sur le Sporting Portugal).

D'autant que, dans la compétition reine, Porto peut regarder la Juve dans les yeux. Autant au vu du match aller, où les Bianconeri n'avaient réduit le score qu'en fin de match, qu'au regard de leur palmarès réciproque: deux victoires chacun en Ligue des champions, avec seulement deux finales disputées pour les Dragons mais neuf pour les Turinois, qui courent après un sacre depuis 25 ans.

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