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C1: l'heure de Sergio Rico, la doublure déclassée de Navas ?

Un double champion de la "petite" Coupe d'Europe pour remplacer un triple vainqueur de la C1 dans les buts? Le gardien du PSG Sergio Rico se tient prêt en cas de forfait de Keylor Navas, annoncé "incertain" pour la demi-finale de Ligue des champions.

Si "une réévaluation clinique" de la lésion musculaire à la cuisse de l'expérimenté portier costaricien (33 ans) "sera faite samedi", sa doublure espagnole (26 ans) s'est déjà mise au travail en vue d'une très probable titularisation contre Leipzig, mardi prochain.

Signe de l'inquiétude autour de Navas, le PSG a demandé à Garissone Innocent, 4e gardien du club resté à Paris, de rejoindre l'équipe à Lisbonne pour renforcer un secteur de jeu qui ne compte plus que deux portiers valides: Rico et Marcin Bulka (20 ans).

Si l'absence de l'ancien Madrilène se confirme, c'est un coup dur pour le PSG et son entraîneur Thomas Tuchel, qui comptaient sur l'expérience du triple vainqueur de la Ligue des champions (2016, 2017, 2018), pour décrocher la première qualification en finale de son histoire.

D'autant plus qu'après les expériences mitigées de Salvatore Sirigu (2011-2017), Kevin Trapp (2015-2018) ou Alphonse Aréola (2016-2019), le PSG a longtemps tâtonné pour trouver le gardien qui lui permettra de franchir un cap dans la compétition reine continentale.

Mais Rico, son remplaçant naturel, vainqueur à deux reprises de la Ligue Europa avec le Séville FC (2015, 2016), reste un portier familier des joutes européennes. Même s'il a très peu joué (9 matches, dont 2 en C1) lors de cette saison tronquée par la pandémie de coronavirus et l'arrêt prématuré des compétitions...

- Trajectoire stagnante -

Suffisant pour suivre une trajectoire à la "Choupo" ? Comme Eric Maxim Choupo-Moting, le héros de la qualification en demies arrachée in extremis contre Bergame, Rico était en fin de contrat le 30 juin dernier.

Mais contrairement à Edinson Cavani ou Thomas Meunier, il a accepté de prolonger son contrat jusqu'à la fin de la saison. Pari gagnant !

Prêté avec option d'achat par le Séville FC, il a l'occasion de voir "son rôle de second couteau (...) se transformer en un rôle de grand acteur", a résumé le journal sportif espagnol Marca, jeudi.

"Il s'agit d'une opportunité en or", a encore insisté Estadio Deportivo, le journal sportif d'Andalousie (sud de l'Espagne), terre d'origine de Sergio Rico.

Car l'Andalou, cantonné au rôle de simple doublure, a perdu le fil d'une carrière pourtant prometteuse.

Considéré un temps comme un candidat crédible pour garder un jour la cage de la sélection espagnole, il figurait même en tant que troisième gardien parmi les 23 joueurs espagnols retenus pour l'Euro-2016 en France, où il n'avait pas disputé la moindre minute de jeu (élimination en huitièmes).

Au final, il ne compte au total qu'une sélection, lors d'un match amical contre la Corée du Sud en 2016, et a progressivement disparu des listes. Car après avoir remporté deux Ligues Europa dans la cage sévillane (2015 et 2016), ce gardien de grande envergure (1,94 m) a marqué le pas.

A Séville, la presse retenait plus souvent ses bourdes que ses nombreux arrêts sur sa ligne, l'accusant de se mettre lui-même en difficulté au point de devoir réaliser des parades spectaculaires. Résultat: le club andalou l'a poussé vers la sortie après avoir recruté le gardien tchèque Tomas Vaclik.

Prêté à Fulham la saison dernière, Rico a souffert au sein d'une défense aux abois (56 buts encaissés en 29 matches de Premier League), jusqu'à la descente en deuxième division anglaise. Avec Paris, il voit le destin lui offrir une exposition mondiale inespérée pour montrer son talent.

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