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C1: le Barça proche des 8es, Koeman loin de faire l'unanimité

Enlisé en Liga, le FC Barcelone de Ronald Koeman s'accroche à la Ligue des champions où il peut décrocher mardi soir sur le terrain du Dynamo Kiev sa qualification pour les huitièmes de finale. Mais le malaise couve et l'entraîneur peine à redresser l'équipe.

"Que puis-je faire de plus ?": encore défait sur le terrain de l'Atlético Madrid samedi en championnat (1-0), le technicien néerlandais s'est ouvertement interrogé sur les soucis auxquels il fait face pour revigorer ce Barça en perdition, depuis sa nomination en août.

"Comme tout entraîneur, le responsable, c'est moi. On sait qu'il faut du mieux dans les résultats, il faut s'améliorer en attaque, en défense... On travaille, je ne peux rien faire de plus", s'est lamenté Koeman en conférence de presse samedi soir, après la défaite à Madrid.

En Liga, le Barça va mal: avec 11 points empochés sur 24 possibles, ce médiocre bilan (3 victoires, 2 nuls, 3 défaites) est le pire début de saison effectué par le club catalan depuis l'instauration des trois points pour une victoire en Espagne, en 1995-1996.

Dans le jeu, le Barça a offert de belles fulgurances en début de saison, mais s'est ensuite éteint peu à peu, pour revenir à ses travers de la saison 2019-2020.

"Koeman a encore une fois fait du gribouillage sur le football blaugrana, en désertant le milieu de terrain et en empilant les joueurs offensifs sans aucun plan de jeu. Attaquer de force n'a jamais été la philosophie du Barça", a déploré le journaliste Javier Sillés dans le quotidien As.

- Infirmerie pleine -

Malgré les critiques, Koeman a décidé de n'emmener ni Lionel Messi ni Frenkie de Jong en Ukraine, espérant qu'un peu de repos ferait retrouver son brillant à la superstar argentine, loin de ses standards habituels en ce début d'exercice (six buts en onze matches toutes compétitions confondues, dont cinq sur pénalty).

Le technicien néerlandais a donc choisi d'offrir du temps de jeu aux seconds couteaux... un peu malgré lui. Car samedi, les Catalans ont perdu leur taulier défensif Gerard Piqué et leur latéral Sergi Roberto pour plusieurs mois, ce qui va obliger Koeman à s'adapter.

Piqué, sorti en pleurs samedi, souffre d'"une entorse de grade 3 au ligament latéral interne et d'une lésion partielle du ligament croisé antérieur du genou droit", a annoncé le Barça lundi, et pourrait être absent deux à six mois selon la presse.

Sergi Roberto, pour sa part, sera absent deux mois selon le club après s'être déchiré le quadriceps droit sur une frappe dans les arrêts de jeu samedi.

Et Dembélé a grimacé en se tenant l'épaule droite avant la pause, mais il a pu finir le match et a suivi l'entraînement collectif normalement lundi.

- Casse-tête -

Piqué et Roberto rejoignent une infirmerie déjà bien remplie, avec notamment Ansu Fati (opéré du ménisque interne du genou gauche le 9 novembre et absent 4-5 mois) et Sergio Busquets (légère entorse au genou gauche avec l'Espagne contre la Suisse le 14 novembre).

En défense centrale, Samuel Umtiti a soigné ses douleurs chroniques au genou gauche et repris l'entraînement avec le reste du groupe, mais n'a pas encore obtenu le feu vert médical pour rejouer. Quant au jeune Ronald Araujo, il sera indisponible encore quinze jours.

Seul Clément Lenglet est apte à jouer. Deux solutions s'offrent alors au technicien néerlandais: promouvoir un espoir du Barça B, comme Oscar Mingueza ou Santi Mingo; ou alors, comme il avait l'habitude de le faire à la tête des Oranje et comme il l'avait déjà fait au match aller contre le Dynamo Kiev (4 novembre), faire descendre d'un cran le milieu Frenkie de Jong, pour l'associer avec Lenglet en défense centrale.

Un casse-tête qui ne fait que débuter. S'il perd à Kiev, Koeman risque de replonger le Barça dans sa crise latente avant les élections à la présidence du club prévues en janvier. Mais s'il gagne, il assurera la qualification du club pour les huitièmes et s'offrira un peu d'air...

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