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C1: le Marseillais Mandanda connaît la - petite - musique

L'hymne de la Ligue des champions, Steve Mandanda l'a entendu plus souvent que tout ses coéquipiers marseillais. L'OM compte sur la grande expérience de son gardien et capitaine, justement en grand forme, mercredi au Pirée contre l'Olympiakos.

A 35 ans, "Il Fenomeno" aligne plus du double de matches de C1 que ses quelques coéquipiers qui ont déjà joué la C1. Il en a disputé 43, ce qui représente près du tiers du nombre de matches de "Tchampionnsse" joués par le reste de l'effectif (137 en tout).

Loin derrière lui viennent Yuto Nagatomo (21, avec l'Inter Milan et Galatasaray), Valère Germain (19, Monaco), Dimitri Payet (17, Lille, Marseille) ou Kevin Strootman (14, PSV Eindhoven, AS Rome).

Tous ces chiffres, auxquels on peut encore ajouter le record de matches joués pour l'OM (celui de mercredi sera son 557e), ne traduisent que partiellement l'importance de Mandanda dans le groupe.

Son entraîneur l'avait un jour comparé au gardien brésilien Helton avec lequel "AVB" a réalisé son quadruplé avec le FC Porto en 2011: Coupe, Championnat, Super Coupe du Portugal et Coupe de l'UEFA.

"Quand Mandanda est à ce niveau-là, je le place à côté de Helton, pour l'importance qu'il a pour nous", disait André Villas-Boas.

- "Leader calme" -

"C'est incroyable la quantité d'arrêts décisifs qu'il fait", saluait le Portugais.

Sans doute le meilleur olympien de la saison dernière avec Dimitri Payet, le champion du monde a plusieurs fois sauvé son équipe. Il est un des acteurs majeurs de la deuxième place.

Et cette saison il est reparti sur les mêmes bases, avec plusieurs parades déjà cruciales.

Lors de la victoire historique au Paris SG (1-0), "s'il n'est pas là, on prend un but dès les premières minutes", rappelle Valentin Rongier, qui va découvrir la C1 au Pirée.

Le milieu de terrain décrit "un leader calme, avec beaucoup de charisme, il n'a pas besoin d'élever la voix pour qu'on l'écoute, c'est inné. Il montre l'exemple dans le vestiaire et sur le terrain".

Attraper le Covid cet été n'a pas freiné Mandanda qui a seulement un peu raté le tout premier match, à Brest, où l'OM s'est quand même imposé (3-2).

A Lyon (1-1), il a tenu en échec les attaquants alors que l'OM a joué en infériorité durant 70 minutes (Payet exclu), contre Metz il a sauvé une balle de 2-0 tenant son équipe en vie jusqu'à l'égalisation de Morgan Sanson à la dernière seconde...

- Première en 2007 -

Il faudra peut-être rallonger la liste de ses arrêts décisifs cette saison, déjà copieuse, pour barrer la route à Mathieu Valbuena et consorts, mercredi.

L'OM se repose sur son Fenomeno qui a prolongé jusqu'en 2024 (il aura 39 ans), "un honneur et un énorme plaisir de continuer l'aventure avec le club", dit-il.

Arrivé en 2007, il connaît la boutique. "J'étais le petit jeune insouciant, aujourd'hui je suis au courant de plus de choses, je connais la ville, les supporters, je gère mieux" la pression, explique Mandanda.

"On a des supporters passionnés mais aussi excessifs. On perd un match, on est les plus mauvais, on gagne, on est les meilleurs", synthétise-t-il.

Alors "il faut apprécier les bons moments", comme ce retour en Ligue des champions, découverte dès 2007, par une victoire au Vélodrome contre Besiktas (2-0).

En C1, il n'a jamais dépassé les quarts de finale, une élimination en 2011 contre le Bayern (2-0/2-0), mais a joué une finale de Ligue Europa, perdue contre l'Atlético Madrid (3-0) en 2018.

Bref, Mandanda connaît la musique, il doit aider ses coéquipiers à déchiffrer la partition.

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