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Ligue des champions: Manchester City et un Kevin De Bruyne étincelant se promènent à Marseille (vidéo)

L'Olympique de Marseille s'est largement incliné contre Manchester City (0-3) mardi soir lors de la 2e journée de Ligue des champions. Les Anglais ont pu compter sur un Kevin De Bruyne étincelant, auteur de deux passes décisives pour son retour de blessure.

Manchester City, trop supérieur, a infligé une nouvelle défaite à l'Olympique de Marseille (3-0), mardi pour la 2e journée de Ligue des champions. La qualification s'annonce mal.

Et de onze défaites de rang en Ligue des champions... Ferran Torres (18e), Ilkay Gundogan (76e) et Raheem Sterling (81e) ont concrétisé les 90 minutes de domination des hommes de Pep Guardiola.

Jouer sans Dimitri Payet ni Dario Benedetto n'a rien changé. Battu six jours plus tôt au Pirée par l'Olympiakos (1-0), l'OM reste à zéro point.

Marseille est très mal embarqué dans son groupe C. Il peut encore espérer que City batte tout le monde pour revenir dans la course, mais le match à Porto, mardi prochain, est celui "de la dernière chance", a dit Florian Thauvin sur RMC Sports.

Le club de coeur de Villas-Boas a lui débloqué son compteur contre l'équipe de Mathieu Valbuena (1-0) dans l'autre match du groupe.

Le technicien marseillais avait choisi un schéma défensif en 3-5-2, sans Payet, en petite forme. Mais l'entraîneur portugais n'a pas été aidé par la fébrilité de ses joueurs.

Rongier a été désastreux, Michaël Cuisance a perdu beaucoup de ballons, Florian Thauvin n'a fait aucune différence... L'option vitesse avec Nemanja Radonjic en attaque, plutôt que Benedetto toujours à sec, en duo avec Thauvin, n'a rien donné non plus.

Seul Boubacar Kamara a surnagé, tranchant et audacieux, mais terriblement seul.

Payet et Benedetto sont entrés en fin de match, sans rien changer (78e).

Si le score est mérité, Marseille peut quand même nourrir des regrets, car si Manchester a eu comme prévu la possession, dans des proportions de deux tiers-un tiers, ses occasions sont venues d'erreurs de la défense phocéenne.

Totalement dominé dans le premier quart d'heure, l'OM a logiquement concédé un but, sur une grossière boulette de Valentin Rongier, une passe dans sa propre surface mal assurée pour Duje Caleta-Car.

Kevin De Bruyne, capitaine mardi soir, a emballé le cadeau et l'a donné à Ferran Torres. Et il avait le choix: il y avait trois joueurs de City devant Mandanda à ce moment-là...

Une autre erreur aurait pu plier le match plus tôt. Un contrôle de Leo Balerdi a offert une balle de but à Oleksandr Zichenko, dont le tir croisé a tapé l'extérieur du poteau (35e).

L'écart était trop net, parfois embarrassant, entre les deux équipes. Chaque ballon avait l'air difficile à jouer pour les Marseillais, très gênés par le pressing haut et agressif de Manchester.

Et quand ils en récupéraient un, il restait "70 mètres" pour aller vers le but adverse, a regretté Thauvin.

La première intrusion de l'OM dans la surface mancunienne date de la 17e minute, et la première frappe de la 42e, un tir de Radonjic sans danger pour Ederson.

Les Blancs ont été un peu plus vaillants dans la deuxième demi-heure de jeu. Thauvin a ensuite poussé Ederson à concéder un corner sur une frappe lointaine et puissante (55e), ce fut à peu près tout pour les vice-champions de France...

En fin de rencontre, City a donné plus d'ampleur au score. Une passe tranchante de Gundogan pour la tête de Raheem Sterling a donné le 2-0 à Phil Foden, puis Sterling a lui-même clôt la marque sur une passe de De Bruyne, lancé par Ryad Mahrez, qui venait de rentrer.

City remporte son premier match en France, où il était peu en réussite.

Pour une qualification contre le PSG (2-2-/1-0 en quarts de finale C1 2016), les Sky Blues ont connu deux éliminations contre les clubs de Ligue 1, Monaco (5-3/1-3) et Lyon (3-1 en quarts 2020).

Après un départ poussif en Premier League (8 points sur 15), les voilà bien lancés sur la route des 8e en C1, un trophée après lequel ils courent toujours.

Villas-Boas a nettement perdu son premier face-à-face avec Guardiola, qu'il juge inspirant. Il faudra se rattraper sur un terrain plus à la mesure de cet OM, vendredi contre Lens, si le Covid qui frappe les Sang et Or le permet. 

REVIVRE LES MEILLEURS MOMENTS:

81e: BUT POUR MANCHESTER CITY! Raheem Sterling enfonce le clou en cette fin de match. Nouvel assist de De Bruyne.

76e: BUT POUR MANCHESTER CITY! Ilkay Gündogan met ses couleurs à l'abri.

54e: Florian Thauvin accélère et tente à l'approche du grand rectangle, mais sa frappe puissante frôle le montant d'Ederson.

MI-TEMPS

34e: Zinchenko récupère le ballon à hauteur du grand rectangle suite à une perte de balle marseillaise et prend sa chance, mais son tri frappe le poteau de Mandanda!

18e: BUT POUR MANCHESTER CITY! Ferran Torres ouvre le score sur une caviar de Kevin De Bruyne.

1e: coup d'envoi de ce match!

La composition des équipes:

Marseille: Mandanda, Sakai, Balerdi, Alvaro, Caleta-Car, Amavi, Rongier, Kamara, Cuisance, Thauvin, Radonjic.

Manchester City: Ederson, Walker, Ruben Dias, Laporte, Zinchenko, Rodri, Torres, De Bruyne (cap.), Gundogan, Foden, Sterling.

L'AVANT-MATCH:

Gare au K.-O.: sonné par sa défaite dans les dernières minutes sur le terrain de l'Olympiakos (1-0), l'OM s'avance désormais contre "une des meilleures équipes du monde", résume André Villas-Boas, l'entraîneur olympien.

Il y a de quoi trembler pour le grand retour de la Ligue des champions au stade Vélodrome, sept ans après et à huis clos en vertu des consignes sanitaires: Marseille reste sur dix défaites d'affilée en C1, depuis un 8e de finale retour perdu (mais qualificatif) à l'Inter (1-2, 1-0 à l'aller) en mars 2012.

Battu deux fois en quarts par le Bayern Munich (2-0, 2-0), l'OM a enchaîné deux ans plus tard par le zéro pointé des six matches de groupes la saison 2013-2014, et enfin la cruelle défaite au Pirée.

Pas facile de rechausser les gants dans ces conditions, mais l'OM a des atouts à faire valoir.

Déjà, le groupe s'est refait la cerise moralement en gagnant à Lorient (1-0) samedi, sous une pluie tourbillonnante. Avec deux victoires consécutives en Ligue 1 (3-1 contre Bordeaux avant la Bretagne), l'OM s'est replacé dans la course aux ceintures européennes, 5e à trois longueurs des leaders.

Mais City, c'est autre chose. Tactiquement, "AVB" considère que "ce n'est pas un match pour les innovations", dans un sourire soulignant l'euphémisme.

Les Sky Blues "ont toujours les solutions pour sortir de ta pression", redoute Villas-Boas.

"Pressing haut ou pressing bas, contre City, ça donne toujours la même chose: il va sortir de ce match avec 60, 65% de la possession, ça c'est sûr", pronostique-t-il.

Son défenseur central Duje Caleta-Car annonce le programme: "Rester proches, compacts, ne pas laisser d'espaces, être agressif. Il faut être concentré 90 minutes, si vous baissez d'intensité ne serait-ce que quelques instants, ils peuvent vous punir, c'est ce genre d'équipe-là".

"AVB" devrait revenir à son 4-3-3 fétiche avec Dimitri Payet, suspendu pour les deux derniers matches en Ligue 1.

Le N.10 doit à l'OM une revanche, après son match raté au Pirée. Mais Villas-Boas le défend.

"J'ai toute confiance en lui, je pense qu'il peut marquer cette saison comme il a marqué la saison dernière où +Dim+ était notre joueur clé", assure le coach.

Payet "lui même, dans les échanges qu'il a avec moi, reconnaît qu'il peut faire mieux", poursuit AVB, "mais qu'il retrouve son meilleur niveau ne dépend pas seulement de lui mais aussi de l'équipe".

Le plus gros souci actuel de l'OM reste Dario Benedetto, la tête dans le seau, toujours à zéro but cette saison. Mais AVB le laisse en pointe, et l'Argentin a encensé, sur Téléfoot, "le coach qui (lui) a le plus apporté de toute (sa) carrière".

"Je remercie Dario pour ses paroles, c'est exceptionnel pour un coach", salue Villas-Boas.

"Je vous ai déjà dit que je lui maintiens ma confiance, je l'appuie, il est à la recherche de son premier but, Dario a déjà vécu des moments comme ça, plaide le coach. A moi de l'aider pour trouver ce premier but, après, ça va s'enchaîner."

Comme d'habitude, le technicien lusitanien martèle sa confiance en son groupe, rejetant les procès en manque d'investissement ou de solidarité.

"On cherche toujours l'équilibre, mais la réponse est dans le jeu, pas dans la solidarité, insiste Villas-Boas. Une caractéristique de cette équipe est justement ses efforts jusqu'à la fin, on l'a prouvé lors des matches contre Lille, contre Metz (égalisation à 1-1 dans les dernières minutes chaque fois), et plusieurs fois la saison dernière."

La meilleure chance de l'OM est peut-être d'affronter un City en petite forme, auteur de son pire départ de l'ère Guardiola, 8 points en cinq matches de Premier League, à l'image du nul concédé contre West Ham (1-1) samedi.

Le champion d'Angleterre 2018 et 2019 "n'est peut-être pas son meilleur niveau, son coach l'a admis", concède Villas-Boas, "mais ils sont de toutes façons à un niveau supérieur au nôtre et restent les favoris demain". Parole de challenger.

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