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CAN-2019 : "One two three viva l'Algérie", liesse des supporters des Fennecs en France

"Viva l'Algérie": sur les Champs-Elysées à Paris comme sur le Vieux port à Marseille, les supporters de l'équipe de foot algérienne ont laissé exploser leur joie à la victoire de leur équipe jeudi à grand renforts de chants et de coups de klaxon.

Au dernier tir au but victorieux face à la Côte d'Ivoire en quart de finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN), les drapeaux algériens ont fleuri comme par magie sur les Champs-Elysées et les klaxons ont résonné de toute part des camions, voitures, scooters...

"On a gagné!": la nouvelle se propage à toute vitesse sur le haut de l'avenue. Des grappes d'adolescents se forment au niveau de la place de l'étoile. Smartphone en main, ils filment et chantent "One, two, three, Viva l'Algérie!"

"What's going on?", demande un touriste étranger, totalement interloqué mais qui filme quand même à son tour.

La police tente de contenir la foule sur le trottoir mais ce n'est pas évident car la foule est galvanisée par les voitures de plus en plus nombreuses qui passent en klaxonnant.

Beaucoup de touristes se laissent emporter et fredonnent l'air entêtant du slogan des supporters, sans savoir ce que ça veut dire.

Saïd, 16 ans, maillot de Ryad Mahrez, capitaine des Fennecs sur le dos. "Ce soir, Paris c'est l'Algérie ! Ça va être de la folie ! On va la gagner cette CAN!"

Même enthousiasme de Djamal, 18 ans, à Marseille: "J'y crois pas c'est un rêve, après la coupe du monde à la France, on va gagner la CAN !", exulte-t-il, un grand drapeau algérien sur les épaules tandis que la Canebière suffoque sous les fumigènes.

- "On va faire la fête" -

Youssef n'en revient pas: le jeune homme d'origine marocaine, avait choisi l'Institut du monde arabe (IMA) sur les bords de Seine pour venir regarder le match et il a l'impression d'être "au stade".

"Il y a une ambiance de folie avec la musique et tout", se réjouit ce technicien de maintenance à l'IMA.

"On a été dépassé par le succès", raconte Romain Pigenel, directeur de la stratégie de l'institut, évoquant un "phénomène viral". "Mardi, à 16h en cinq minutes plusieurs centaines de places ont été écoulées".

A Barbès dans le nord de la capitale, ce sont les cafés et les restaurants qui ont été pris d'assaut.

"Je tremble parce qu'on est qualifié. On était stressé, on a raté plein d'occasions", lance Ryad, agent de la RATP de 46 ans, qui embrasse son drapeau algérien.

Derrière lui des fumigènes rouges et verts sont allumés au rythme des chants et les pétards éclatent.

"C'est les meilleurs, ils ont gagné", tranche Baoubche 67 ans qui est venue spécialement de Courbevoie avec ses deux amies et lance des youyous pour célébrer la victoire. "On va faire la fête, nos copines nous attendent à la maison"."

Sur le haut des Champs-Elysées où se concentre la foule en liesse, Samia, mère de famille, tient son fils en bas âge par la main, et regarde calmement passer le flot ininterrompu et sonore de voitures et de drapeaux.

"Ça a pas été un match facile, donc c'est pour ça que c'est comme ça (la foule et le bruit). On est un peuple fier. Et on n'a pas toujours l'occasion d'être fier d'être algérien donc quand ça arrive, ça devient un peu fou."

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