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Gaetano a 38 ans et travaille à Bruxelles depuis 2009. Cet employé à la Commission européenne habite en couple à Etterbeek. Un quartier qui lui plaît, et une compagne qui illumine et fait pétiller son quotidien. Mais depuis ses premiers pas, son coeur bat aussi pour une autre passion: le Napoli ! "Je suis devenu supporter grâce à mon père. Tout petit, il m'a emmené au stade. On habitait très près. J'étais vraiment content d'aller voir les matches avec lui", confie-t-il.
Et comme Obélix avec la potion magique, Gaetano est "tombé" dedans alors qu'il était haut comme trois pommes. "Aussi loin que je m'en rappelle, j'ai toujours été supporter de Naples. Encore maintenant, quand je regarde un match à Naples, je le regarde avec mon père, que ce soit au stade où à la maison".
Durant son enfance, le jeune homme vit sa passion à Naples, sa ville natale. Cela lui a d'ailleurs permis de vivre des moments privilégiés. "Mon père travaillait à la Poste et distribuait le courrier dans le quartier où de nombreux joueurs habitaient. Cela m'a permis d'en rencontrer", avoue-t-il.
"On espère remporter un championnat, mais on ne le dit jamais"
Mais à 23 ans, fraîchement diplômé, Gaetano quitte son Italie natale pour Londres. Très rapidement, il s'organise pour trouver des fans de Naples afin d'aller voir les matches en groupe. Quelques années plus tard, il s'installe à Zagreb, en Croatie. Et à nouveau, Gaetano s'emploie à trouver des "amis" supporters. "Partout où j'ai vécu, j'ai cherché des supporters de Naples pour regarder les matches en groupe. C'est beaucoup plus intéressant et enrichissant de regarder les matches à plusieurs".
C'est à 30 ans que Gaetano s'installe à Bruxelles. Et rapidement, il trouve beaucoup de candidats dans le quartier européen pour partager 90 minutes de spectacle avec lui. "On a créé le Napoli Club de Bruxelles, un club de supporters pour tous les Napolitains qui vivent dans la région. On regarde les matches tous ensemble dans un pub situé dans le quartier européen. En tout, on est un millier de personnes dans ce club. Par match, il y a entre 50 et 200 personnes au pub. En général, quand il y a un match de Ligue des champions, tout le bar est pour nous".
Et ces dernières saisons, l'intérêt n'a fait que grandir pour Naples avec des résultats en progrès constants. "Naples joue très bien depuis quelques années. On a un entraîneur très talentueux, de supers joueurs dont Dries Mertens, qu'on appelle d'ailleurs Chiro Mertens. On espère remporter un championnat, mais on ne le dit jamais parce qu'on est très superstitieux", avoue Gaetano.
La joie de son père au stade: "C'est gravé en moi"
Dries Mertens qui retient d'ailleurs l'attention de ce supporter à tel point que la saison passée, il a fait le déplacement à Bruges pour le rencontrer. "On est allé voir les joueurs à l'hôtel, à Bruges, l'année passée. J'ai même pu parler avec Dries Mertens", se réjouit-il.
Mais si le Diable Rouge fait les beaux jours du Napoli, il n'égalera sans doute jamais la star argentine qui a révolutionné le club dès son arrivée en 1984. "Comme tous les Napolitains je pense, mon joueur phare c'est Diego Maradona. En plus j'étais tout petit quand il jouait à Naples. C'est le premier joueur que j'ai vu dans le stade, et c'est resté mon joueur emblématique. Et je pense qu'il le restera tout le temps. D'ailleurs à Naples, plus personne ne joue avec le numéro 10, parce que c'est le numéro de Maradona".
Outre la star qui a propulsé Naples sur orbite, Gaetano a d'autres souvenirs qui ont marqué ses années de supporters. Et le plus poignant est lié à son père qu'il a vu "avec des yeux d'enfant". "Je me souviens toujours de mon père et ses amis pleins d'émotion quand Naples gagnait des matches importants. C'est quelque chose qui est gravé en moi, voir la joie de mon père, entouré des ses amis. Tous ces adultes qui devenaient un peu comme des enfants, cela m'a marqué".
