Accueil Sport

Coupe de France: Cavani et le PSG, entre mythe et malaise

Plus que jamais meilleur buteur de l'histoire du Paris SG, mais plus que jamais sur le départ. Edinson Cavani, en fin de contrat en juin et en manque total de temps de jeu, vit des derniers mois moroses dans la capitale.

Désormais remplaçant à Paris, l'attaquant de bientôt 33 ans avait peut-être coché le match de dimanche (20h55) à Lorient en Coupe de France pour gonfler son temps de jeu. Las, l'Uruguayen a été annoncé forfait par l'entraîneur Thomas Tuchel en raison d'une "petite blessure" au bassin.

Idole du Parc des princes, l'ancien du Napoli devra ronger son frein avant d'atteindre la barre des 200 buts sous le maillot parisien, lui qui en est à deux unités. S'il y parvient un jour...

Tuchel préfère en effet depuis septembre le très efficace Mauro Icardi en pointe aux dépens du meilleur buteur de l'histoire du PSG, celui-ci devant se contenter de quelques minutes par match en Ligue 1. Et ne trouvant les filets que lors de "petits" duels, face aux amateurs de Linas-Montléhry (doublé) début janvier en Coupe et dans une opposition sans enjeu contre Galatasaray un mois plus tôt en Ligue des champions.

A cinq mois de la fin de son contrat, le "Matador" n'a toujours pas prolongé. Plusieurs médias, en Italie, en France et en Espagne, ont évoqué dernièrement un accord entre le joueur et l'Atlético Madrid pour une arrivée gratuite cet été chez les Colchoneros. L'Equipe assure même que le club madrilène tenterait tant bien que mal d'arracher "Edi" dès la période hivernale des transferts, ouverte jusqu'au 31 janvier.

- "Toujours notre +Matador+" -

"Une équipe comme le PSG, qui a des grands objectifs, doit garder +Edi+, parce qu'il est toujours notre +Matador+, un joueur incroyable", a tenté d'insister le capitaine Thiago Silva mercredi. "Malheureusement, il revient d'une blessure très importante, il perd un peu la confiance. Mais nous, le groupe, le staff, on a toujours confiance en ce garçon et j'espère qu'il va rester jusqu'à la fin".

Tuchel, comme le directeur sportif Leonardo, a clamé qu'il n'était pas question que la star s'en aille à mi-saison. "Nous n'aimons pas trop changer pendant l'hiver parce que ce n'est pas le +monopoly+ ici", a lancé l'Allemand début 2020, invitant Cavani à "se battre pour sa place". Mais il s'est toujours refusé à se positionner sur une éventuelle prolongation d'un joueur adulé au Parc.

Même lorsque celui-ci, capitaine d'un soir contre Linas-Montlhéry, inscrit un doublé, Tuchel pèse ses mots, sans s'emballer, pour décrire la performance de l'attaquant. "Il a mis deux buts, je suis très heureux pour lui, mais c'était aussi ce qu'on demandait à nos joueurs offensifs contre une équipe de sixième division", calme-t-il simplement, avant de placer l'Uruguayen sur le banc des remplaçants pour les deux matches suivants.

- Assidu à l'entraînement -

Pour le troisième, mercredi à Monaco (4-1), Cavani n'a même pas été convoqué, le club évoquant un pépin physique à l'aine, malgré la présence du joueur à l'entraînement de veille de match. Ce que certains médias n'ont pas hésité à qualifier de blessure "diplomatique" alors que, selon eux, des représentants de l'Atlético étaient de passage à Paris.

De son côté, Leonardo n'a pas donné d'indication officielle sur la direction que prendrait ce dossier, se limitant à une intervention très mesurée en novembre. "Il ne faut pas avoir de doute, ni donner un contrat parce qu'ils ont beaucoup fait pour le club", avait-il confié au sujet de Cavani, mais aussi de Thiago Silva, également en fin de contrat.

Cavani, lui, est resté très discret depuis le début de saison, se concentrant d'abord sur son rétablissement d'une blessure à une hanche contractée fin août, puis apparaissant assidu et souriant à l'entraînement. Mais jamais devant la presse.

Souriant, Cavani le serait beaucoup plus avec un total de minutes au compteur supérieur. Pour cela, il devra encore patienter.

À lire aussi

Sélectionné pour vous