Partager:
Le chemin semblait tracé vers la finale au Stade de France mais l'OM s'est perdu en route mercredi, éliminé en quart de finale de la Coupe de France par Annecy, anonyme équipe de Ligue 2, et la déception et l'inquiétude sont immenses à Marseille avant d'aller affronter Rennes dimanche en championnat.
"Aujourd'hui, c'est un jour de merde pour tout le monde", a lâché après le match le gardien espagnol Pau Lopez, offrant ainsi le meilleur résumé possible du fiasco marseillais du soir.
Visage marqué et voix fatiguée, Igor Tudor est de son côté apparu sonné en conférence de presse, trois jours après une autre défaite au Vélodrome, face au Paris SG en Ligue 1 (3-0), douloureuse également mais plus facile à justifier.
"C'est une grande déception, une grande tristesse. On sort d'une compétition où on a éliminé le PSG et Rennes, c'est une folie", a simplement constaté le technicien croate.
Après avoir sorti le club de la capitale au tour précédent, l'OM y croyait en effet très fort, un peu trop peut-être, et plus de 63.000 spectateurs étaient venus voir ça, le probable triomphe à venir et les tifos géants à l'image du trophée ou à l'effigie de Jean-Pierre Papin.
Seulement voilà, avec une deuxième période jouée sur un tempo de match amical, avec un penalty mal tiré par Alexis Sanchez et repoussé par le très bon Thomas Callens, avec un peu de malchance aussi (un poteau et une barre) et avec une séance de tirs au but cochonnée par Nuno Tavares et Leonardo Balerdi, les Marseillais ont trouvé le moyen de perdre ce match qui semblait imperdable à la pause, quand ils menaient 1-0.
- "faute professionnelle" -
Avec son débit mitraillette, Mattéo Guendouzi a ensuite étalé en trois minutes de zone mixte tout le champ lexical de l'échec sportif: pour le milieu de terrain des Bleus, la défaite de mercredi est "une honte", "une énorme désillusion", "un non-match" ou encore "une faute professionnelle".
Devant le stade, les supporters oscillaient pour leur part entre vraie colère et accablement face à ce considérable raté contre le 10e de L2, promu cette saison de National et reparti vers la Haute-Savoie à bord d'un Flixbus.
Après Carquefou, Canet-en-Roussillon, Quevilly, Grenoble ou Andrézieux, Annecy vient en tous cas s'ajouter à la longue liste d'improbables fantômes qui hantent l'histoire récente de l'OM en Coupe de France et le club provençal va désormais devoir montrer qu'il peut se relever.
Or, au-delà de l'élimination, certains signaux sont moyennement rassurants. Les résultats récents à domicile sont ainsi médiocres avec une seule victoire lors des cinq derniers matches (en Coupe contre Paris).
Certains joueurs semblent fatigués, à l'image de Pau Lopez, rarement décisif, ou d'Alexis Sanchez, moins saignant au pressing et dont le statut de tireur de penalty est assez inexplicable (sept réussis sur 18 en carrière hors séances de tirs au but). D'autres, comme Nuno Tavares ou Balerdi, sont trop souvent dans les mauvais coups.
Mais comme l'a rappelé Guendouzi, l'OM a tout de même "une saison à finir". Avec une qualification pour la Ligue des champions, elle serait réussie. Mais dimanche, Marseille, toujours 2e, a un déplacement difficile à Rennes, autre candidat sérieux au podium. Dans le pire des scénarios, avec une défaite couplée à des victoires de ses poursuivants Monaco et Lens, l'OM pourrait se retrouver 4e. La semaine, alors, virerait au véritable cauchemar.