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Coupe de France: Rennes file en quarts après une pluie de buts à Angers

Neuf buts dans le même match! Le Stade rennais, tenant du titre en Coupe de France, s'est qualifié pour les quarts de finale de l'édition 2020 après un match fou mardi à Angers (5-4 a.p.), s'imposant sur une frappe limpide de Jérémy Gélin en prolongation.

Ce ne sera pas encore pour cette fois: le SCO Angers, finaliste de la Coupe de France en 2017, n'a jamais réussi à battre son voisin breton depuis sa remontée en Ligue 1 en 2015, ni dans cette compétition ni en championnat, et il a eu le malheur de toujours courir après le score mardi soir dans un match haletant.

Pour Rennes, cette débauche d'énergie risque cependant de coûter cher vendredi lors d'un derby à fort enjeu en L1 face à des Nantais reposés, d'autant que Clément Grenier, rentré à la 72e après des semaines d'absence pour blessure, a dû vite sortir à cause d'une douleur aux ischio. Désormais, "chaque seconde va compter pour la récupération", a confié Julien Stéphan.

Au stade Raymond-Kopa, le club breton a longtemps mené grâce à un but de James Léa-Siliki (37e) puis un doublé de M'Baye Niang (42e, 61e s.p.).

- Panique -

Mais Angers a entretenu l'espoir, arrachant la prolongation sur deux buts de Sada Thioub (52e, 85e) puis un penalty de Stéphane Bahoken (89e). Le SCO est revenu encore au score en prolongation, Mathias Pereira Lage (105e+1) répondant à Yann Gboho (101e), avant le coup de patte victorieux de Jérémy Gélin (110e).

Il a fallu que le Stade rennais s'emploie vraiment pour prendre l'avantage sur une défense angevine remaniée mais tout aussi compacte que contre Marseille samedi en L1 (0-0). D'abord grâce à une chevauchée du jeune Yann Gboho, qui a effacé plusieurs défenseurs pour se glisser dans la surface: mal repoussée par le gardien Petkovic, la balle a atterri dans les pieds de Léa-Siliki, qui a inscrit son premier but en rouge et noir (0-1, 37e).

Cinq minutes plus tard, le même Gboho a lancé dans la course Niang, qui a lobé Petkovic d'un petit ballon piqué (0-2, 42e).

"A la pause, le coach nous est rentré dedans", a confié Bahoken. Et ça a payé: les Angevins se sont déchaînés, provoquant la panique dans la défense rennaise, jusqu'à être récompensés grâce à Thioub, rentré pour la seconde mi-temps (1-2, 52e).

La charge angevine s'est poursuivie, poussée par des supporters revigorés, mais vite refroidis par un penalty généreux obtenu et transformé par Niang, après un joli débordement de Traoré (1-3, 59e).

- "On doit mieux maîtriser" -

Alors que la tension montait dans les dernières minutes du temps réglementaire, Thioub a relancé son équipe d'une belle frappe du gauche après un amorti de la poitrine (2-3, 85e). Trois minutes plus tard, Bahoken a arraché la prolongation en transformant un penalty sifflé pour une faute de Joris Gnagnon (3-3, 88e).

"A 3-1, on doit mieux maîtriser. Ca montre encore tous les progrès qu'on doit faire pour devenir une très bonne équipe. Si on veut avoir des ambitions plus hautes encore, on ne peut pas afficher de telles lacunes défensives", a pesté Stéphan à l'issue de la rencontre.

Rennes a cru s'en sortir quand Gboho a redonné l'avantage aux siens sur une belle passe en retrait de Romain Del Castillo (4-3, 102e). Mais Mathias Pereira Lage a répondu du tac au tac cinq minutes plus tard sur un mouvement similaire de l'autre côté (4-4, 105e+1).

Et même si le rythme est resté enlevé jusqu'au bout, c'est finalement une reprise instantanée de Gelin à 25 mètres en pleine lucarne (4-5, 110e) -- "ce geste parfait qui nous crucifie", a salué l'entraîneur d'Angers Stéphane Moulin -- qui a maintenu Rennes sur la route du stade de France.

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