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Eden Hazard au Real Madrid. Une histoire en apparence si belle, qui a tourné au désastre industriel. Blessé puis devenu indésirable, le Diable Rouge n'a jamais pu s'imposer et continue de végéter sur le banc, au mieux, de semaine en semaine. Alors qu'il va entrer dans sa dernière année de contrat, Hazard se sait indésirable. Carlo Ancelotti cherche un moyen de s'en débarrasser.
Critiqué en Espagne, Hazard a encore des soutiens. Notamment de ses anciens équipiers, qui ont connu sa meilleure version. C'est le cas de Rio Mavuba. Capitaine à Lille à l'époque où Hazard y a percé, il refuse de voir certains réduire le Belge à un simple joueur lambda. Pour lui, pas question d'oublier. "Il te faisait gagner des matches à lui tout seul. C’est un mec relâché, toujours très détente. C’est sa nature et il n’a pas changé avec le temps. Il ne se prend pas la tête et tu le vois sur le terrain", a-t-il lancé dans Zack en Roue Libre, sur Twitch.
Selon lui, on ne peut pas en vouloir à Hazard. Il connaissait son potentiel, mais a préféré l'humain au sportif. "Eden avait le potentiel pour aller chercher le Ballon d’Or, clairement. Mais il a toujours pensé au collectif", estime Mavuba. "Il ne pense pas à faire des stats comme Cristiano Ronaldo ou Lionel Messi. Hazard, c’est le plaisir de jouer. Même s’il a aussi fait gagner Lille et Chelsea. À Chelsea, il était incroyable", poursuit-il.
C'est là, selon lui, qu'il faut trouver la faille. Dans l'altruisme. "Peut-être que son manque d’égoïsme lui a fait défaut… mais s’il avait été plus égoïste, il ne serait pas devenu le joueur qu’il a été. C’est le meilleur joueur avec qui j’ai évolué. Ce qu’il a fait à Lille et à Chelsea, peu de joueurs l'ont fait. C'est un top joueur. Les gens ne se rende pas compte", a conclu le Français, convaincu que l'ancien Diable Rouge a encore des choses à offrir. "On est sur l'instant T, sur ce qu'il vit au Real, c'est dur. Il arrive, il n'est pas forcément performant. Au moment où il commence à être fort, son collègue belge lui arrache la cheville. Il commençait à être à son niveau. Et à partir de ce moment-là, c'est une douleur qui lui traîne", lance l'ancien joueur, pour qui la plaque a ruiné la carrière du Belge en Espagne. "Va courir avec une plaque dans la cheville", regrette-t-il notamment.
Pour lui, les critiques sont exagérées et ressemblent à un procès d'intention. Au rayon anecdotes, Mavuba est revenu sur sa première session aux côtés d'Hazard, alors âgé de 16 ans. Claude Puel l'avait averti que deux phénomènes, dont l'ancien Diable Rouge, allaient s'entraîner avec eux. "On arrive, on fait un petit toro, un petit match et là, tu vois déjà, deux phénomènes. Ils cassaient des reins, c'était trop", estime le Français.
