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Grâce à un doublé d'Ilkay Gündogan, Manchester City a battu United (2-1), samedi à Wembley, s'offrant la FA Cup et s'ouvrant la voie d'un triplé historique.
Dans une semaine, à Istanbul, les hommes de Pep Guardiola tenteront de remporter leur première Ligue des champions contre l'Inter Milan pour égaler la performance que seuls les Red Devils avaient réalisés, côté anglais, en cumulant championnat, coupe et C1 en 1999.
Cette victoire leur offre déjà le deuxième doublé de leur histoire, après celui de 2019 qui avait même été un triplé national, puisqu'ils avaient aussi remporté la Coupe de la Ligue, cette année-là.
Au vu de la finale disputée samedi, ils se présenteront comme favoris le 10 juin, tant ils ont encore affiché leur supériorité sur leurs voisins.
"Cela a été un match très serré, on a été très compétitifs, très bien organisés face à la meilleure équipe au monde actuellement", a plaidé, après le match, l'entraîneur Erik ten Hag.
Et il n'a pas tort, mais, malgré sa 3e place en Premier League cette saison et sa victoire en Coupe de la Ligue, United est assez bon pour rendre la vie difficile à City, pas encore assez pour réellement le mettre en danger.
Manchester United trop brouillon
Même s'ils ont pu revenir au score avec un pénalty quasiment miraculeux, tant ils avaient peu proposé offensivement jusque-là, et surtout discutable, transformé par Bruno Fernandes (1-1, 33e), trop de joueurs, comme Fred, Christian Eriksen ou Jadon Sancho, ont semblé trop justes face à ce niveau d'adversité.
Il y a bien eu ce ballon qui a rebondi sur le haut de la barre à la deuxième minute du temps additionnel, avant d'être dégagé en corner, mais cette "occasion" était à l'image des attaques rouges: brouillonne et sans réel tranchant.
City n'a pourtant pas été franchement transcendant, avec un Erling Haaland peu dangereux, hormis un centre coupé à la 16e et une frappe trop enlevée à la 21e.
Mais après 13 secondes de jeu à peine, le capitaine Gündogan avait déjà mis les siens sur orbite, après un coup d'envoi en mode "kick and rush" digne du football anglais des années 1980 et aux antipodes du jeu léché prôné par Guardiola.
"On ne pouvait pas mieux démarrer la finale, même s'il reste encore 90 minutes à jouer après", a admis le Catalan, en plaisantant sur le fait que l'action avait été travaillée grâce à son "génie".
D'une magnifique demi-volée du droit à l'entrée de la surface (1-0, 1e), en pleine lucarne gauche de David de Gea qui avait à peine bougé, il avait repris le record du but le plus rapide en finale de Coupe d'Angleterre au Français Louis Saha qui avait marqué après 25 secondes en faveur d'Everton, en 2009, face à Chelsea. Les Blues l'avaient finalement emporté 2-1.
Gündogan, l'homme des fins de saisons
En fin de contrat cet été et alors que son avenir à City est très incertain, l'Allemand a confirmé qu'il était l'homme des fin de saison.
Après ses deux doublés et sa passe décisive lors des victoire 2-1 contre Leeds et 3-0 contre Everton qui avaient mis City hors de portée d'Arsenal, Gündogan a encore fait basculer ce match.
En début de seconde période, sur un coup-franc excentré joué astucieusement en retrait par Kevin de Bruyne, sa reprise de volée de son mauvais pied, le gauche, était allée se loger après deux rebonds le long du poteau de De Gea, pas exempt de tout reproche sur ce coup même s'il était un peu masqué au départ du ballon (2-1, 51e).
La rencontre ne laissera pas de grand souvenirs dans les mémoires, hormis le record de précocité du premier but, mais elle confirme la domination de City et sa capacité à gagner même quand Haaland est muselé.
L'émotion de Guardiola au coup de sifflet final montrait bien que la lassitude n'a pas émoussé l'appétit des Sky Blues qui seront samedi prochain face à leur Graal.
"On a fait une saison incroyable, mais on n'a jamais gagné la C1 (...) Quel privilège de faire deux finales en trois ans, c'est incroyable, mais au final il faut gagner la C1 pour prouver ce qu'on vaut", a martelé Guardiola en conférence de presse.