Accueil Sport

Euro-2020: quatre villes hôtes sur la sellette

Déjà reporté d'un an en raison de la pandémie, l'Euro de football (11 juin-11 juillet) pourrait perdre quatre de ses douze villes hôtes si elles ne s'engagent pas d'ici dix jours à accueillir des spectateurs.

Munich, Rome, Bilbao et Dublin "ont jusqu'au 19 avril pour fournir des informations supplémentaires sur leurs plans, et une décision finale sera prise à cette date concernant la tenue des matches" qui y étaient prévus, a indiqué vendredi l'UEFA.

Seules les huit autres villes organisatrices ont d'ores et déjà promis d'accueillir du public, avec des jauges allant de 25 à 100%, alors que l'instance européenne refuse depuis la mi-mars que l'Euro se dispute devant des tribunes vides.

Formulée en pleine crise sanitaire, et alors que se propagent des variants plus contagieux du Covid-19, cette exigence pourrait aboutir à concentrer le tournoi dans huit pays au lieu des douze qui s'y préparaient depuis fin 2012.

A moins que le comité exécutif de l'UEFA n'assouplisse ses conditions lors de sa réunion du 19 avril, sous peine de perdre plusieurs nations majeures du foot européen en écartant l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et l'Irlande de l'organisation de l'Euro.

- Quarantaines à prévoir -

De leur côté, les huit autres villes-hôtes parient sur "une amélioration de la situation sanitaire dans leur pays en juin et juillet", liée à la campagne vaccinale et à la moindre circulation du Covid-19 par beau temps, résume l'UEFA.

Budapest, qui entend vacciner d'ici mi-juin tous les Hongrois qui en feront la demande, vise déjà des tribunes combles, "pour peu que les spectateurs satisfassent les strictes conditions d'entrée dans le stade".

Assister aux matches pourrait donc nécessiter d'avoir été vacciné, comme le laissait entendre vendredi le premier ministre hongrois Viktor Orban en promettant que tous les citoyens "pourraient participer à l'événement avec leur carte de vaccination".

Saint-Pétersbourg et Bakou ont de leur côté promis une jauge à 50%, et devraient proposer aux supporteurs étrangers "des procédures spéciales les exemptant de restrictions d'entrée ou de quarantaines", selon l'UEFA.

Assister à des matches à Amsterdam, Bucarest, Copenhague, Glasgow et Londres s'annonce plus difficile pour les fans de tous pays, qui ne bénéficieront "d'aucune exemption" et pourraient donc subir des périodes d'isolement, avertit l'instance européenne.

Les capitales néerlandaise, roumaine et danoise envisagent "25 à 33%" de spectateurs, mais se laissent la possibilité "d'augmenter leurs capacités d'ici la fin du mois", l'UEFA leur ayant laissé jusqu'au 28 avril pour ajuster leurs plans.

- Remboursement possible -

Londres, particulièrement attendue puisqu'elle accueille sept rencontres, prévoit "au minimum 25%" de public pour les trois matches de poule, en espérant une "capacité supérieure" pour les demi-finales et la finale".

L'UEFA a accordé aux supporteurs jusqu'au 22 avril pour se faire entièrement rembourser leurs billets, promettant "des arrangements spéciaux" en cas de délocalisation ou de rencontre finalement programmée à huis clos.

Mais même après cette date, avoir acheté une place ne garantit pas d'en profiter: si le nombre de billets en circulation excède encore la capacité programmée des stades, l'UEFA "organisera un tirage au sort" et informera "en mai" les infortunés détenteurs de billets annulés.

Dans un communiqué distinct, l'instance a promis une série de mesures pour "protéger la santé des spectateurs dans chaque stade", allant d'un étalement des arrivées à la mise à disposition massive de gel hydroalcoolique ou aux transactions sans contact.

Restera aux villes à organiser l'accueil, l'hébergement et la restauration des supporteurs hors des enceintes sportives, alors que les tournois de foot sont habituellement l'occasion de regroupements aussi massifs que joyeux.

À lire aussi

Sélectionné pour vous