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Pas de grand chelem pour la France, qui l'a laissé filer en encaissant deux buts en cinq minutes en Grèce (2-2), mais des joueurs comme les buteurs Randal Kolo Muani et Youssouf Fofana ont marqué des points, mardi à Athènes en qualifications à l'Euro-2024.
Le bilan n'est donc pas parfait. Côté négatif, des largesses défensives ont permis aux Grecs, guère dangereux jusque-là, de marquer coup sur coup par Tasos Bakasetas (56) et Fotis Ioannidis (61), leur attaquant le plus remuant.
Côté positif, ce refus de la défaite symbolisé par cette frappe sourde de Youssouf Fofana (74), après l'ouverture du score dans un angle fermé par Kolo Muani (42).
La France de Kylian Mbappé, qui a commencé sur le banc avant de remplacer Kolo Muani (64), va peut-être laisser échapper la première place au classement Fifa, le dernier objectif comptable fixé par Adrien Rabiot.
Il faudrait pour qu'elle reprenne le trône que l'Argentine perde au Brésil dans la nuit de mardi à mercredi.
La France déjà qualifiée et tête de série, ne boucle pas son parcours avec une huitième victoires en huit matches.
Mais il restait les objectifs plus individuels. Parmi les joueurs qui avaient le plus de choses à prouver sur ce match, la meilleure affaire est pour Fofana.
- Fofana haut niveau -
Le Monégasque a livré une prestation de haut niveau, après avoir déjà remplacé le débutant Warren Zaïre-Emery blessé au bout d'un quart d'heure contre Gibraltar (14-0).
A Nice, Youssouf Fofana avait marqué son premier but en 14 sélections. Il a doublé la mise pour la 15e, et a également fait apprécier son sens de la passe en lançant Giroud sur le but de "RKM ou sur ce lancement en profondeur pour "Grizou", dont il avait bien lu la course, mais la frappe du gauche du Madrilène a frappé le poteau (33).
Et comme d'habitude il a été généreux à la récupération.
Kolo Muani aussi a tiré son épingle du jeu, avec son deuxième but en treize sélections. Pas très en réussite avec le Paris Saint-Germain, RKM n'avait plus marqué en Bleu depuis la demi-finale du Mondial-2022 France-Maroc (2-0), suivie de ce face-à-face perdu avec Emiliano Martinez contre l'Argentine en finale (3-3, 4 t.a.b. à 2) qui le hante toujours.
Son but est beau et sent la confiance, une frappe dans un angle fermé après une remise adroite d'Olivier Giroud.
D'autres joueurs ont moins brillé.
Associé pour la première fois en charnière à Lucas Hernandez, William Saliba a livré un beau duel à Fotis Ioannidis, mais il n'a pas redressé la barre quand la défense a tangué.
- Dembélé passe au travers -
Brice Samba, pour sa deuxième sélection, n'est pas fautif sur les buts, mais il n'a pas été décisif, comme Mike Maignan en Irlande pour préserver le 1-0.
Ousmane Dembélé est lui passé au travers. Il a même semblé nerveux, à l'image de son altercation avec Andreas Bouchalakis, qui leur a valu à tous les deux un avertissement (34).
Et il a encore totalement raté une frappe seul face au gardien (36). Certes, il était hors-jeu, mais ce nouveau geste fébrile devant le but n'est pas bon pour sa confiance.
Kingsley Coman a marqué plus de points sur le côté droit de l'attaque lors de ce rassemblement, avec son doublé contre Gibraltar.
Les côtés de la défense se sont aussi fendillés.
Théo Hernandez a perdu un ballon à l'origine du but du capitaine Tasos Bakasetas, qui a logé une frappe dans le petit filet faisant rugir Sainte-Sophie, le stade de l'AEK Athènes.
Le kop des supporters était vide, remplacé par une banderole "respect", pour ne pas que les ultras des grands rivaux de la capitale, le Panathinaïkos et l'Olympiakos Le Pirée, ne profitent de la rencontre de l'équipe nationale pour le détériorer...
Malgré ce vide, l'explosion a été encore plus forte sur le deuxième but grec, cinq minutes plus tard, quand Dimitris Giannoulis a déposé Jules Koundé, l'autre latéral, pour aller servir dans la surface Ioannidis.
Les Grecs ont bien préparé les barrages du mois de mars, évitant la défaite malgré une dernière frappe déviée de Coman qui semblait avoir franchi la ligne (90+4) et une autre frappe puissante de Kylian Mbappé claquée sur la barre dans la foulée.