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Euro Espoirs: les Bleuets à fond contre l'Angleterre

Après une longue préparation, l'équipe de France Espoirs débute l'Euro mardi (21h) à Cesena face à l'Angleterre, l'autre gros calibre du groupe C, presque sans aucun droit à l'erreur compte tenu de l'impitoyable format de la compétition.

Les Bleuets de Sylvain Ripoll sont au travail depuis fin mai, entre Clairefontaine, un stage en Autriche marqué par des matches amicaux aux résultats opposés - victoire 3-0 contre la Belgique et défaite 3-1 face à l'Autriche - puis l'Italie depuis jeudi.

L'équipe est installée à Forli, en Emilie-Romagne (nord-est), dans un hôtel entièrement privatisé et posé à l'écart du centre-ville, au calme, très au calme. "On ne peut pas faire grand-chose mais on n'est pas là pour s'amuser", sourit le défenseur central Ibrahima Konaté.

Les séances d'entraînement de l'après-midi, organisées en plein cagnard sur le terrain du club local, cerclé d'un étonnant vélodrome à virages relevés, sont donc attendues avec avidité.

Mais le vrai coup d'envoi est fixé à mardi 21h, à Cesena, à quelques kilomètres du camp de base, où les Français ont rendez-vous avec l'Angleterre, annoncée redoutable.

"Le premier mot qui vient à l'esprit, c'est l'impatience. On a tous hâte d'en découdre. Ca fait quasiment trois semaines et le temps commence à être long, surtout maintenant qu'on a vu les autres jouer hier. Pour les joueurs aussi, la préparation a assez duré", a reconnu le sélectionneur Sylvain Ripoll lundi.

- "actes forts" -

"On est prêts depuis le début. Et à chaque entraînement, à chaque minute qui passe, on pense tous à la même chose", promet de son côté le talentueux milieu du Celtic Glasgow Olivier Ntcham.

Ripoll ne doute pas lui non plus de la motivation de ses hommes. "Mais c'est toujours pareil, il faut traduire les intentions en actes forts, avec une attitude individuelle et collective sans faille contre les Anglais", a-t-il dit dimanche.

De toutes façons, il n'y a pas vraiment le choix. Cet Euro Espoirs est une compétition express, ramassée sur deux semaines, qui ne permettra qu'aux premiers de poule et au meilleur deuxième d'atteindre le dernier carré.

L'intensité mise dimanche à Bologne par l'Italie et l'Espagne dans un duel de haut niveau remporté par les Azzurri (3-1) a montré que le format ne laissait pas de place au calcul.

"On l'a vu hier, il y a beaucoup d'engagement. La physionomie du tournoi ne permet pas une marge d'erreur énorme. En fait elle est quasi nulle", a résumé lundi le capitaine Lucas Tousart.

- intensité énorme -

"J'ai l'habitude de jouer contre les Anglais en sélection et ce sont souvent de beaux duels. Ils ne lâchent jamais rien donc à nous de savoir mettre le pied. Il y aura de l'engagement et beaucoup de fautes, comme hier soir. On s'attend à un match dur et c'est un match qui va compter", a ajouté le Lyonnais.

Pour Ripoll, les matches Pologne-Belgique et Italie-Espagne dimanche ont été "la confirmation claire et évidente que l'intensité va être énorme et le niveau très, très relevé".

"Il n'y aura pas de place pour la mollesse. Les joueurs qui ne seront pas dans le rythme seront tout de suite en difficulté. On a vu où serait le curseur et ce que serait ce championnat d'Europe", a-t-il ajouté.

Le sélectionneur sait aussi que ses joueurs vont retrouver avec l'Angleterre "une génération qui gagne presque tout depuis trois quatre ans et qui a été championne du monde U19" en 2017.

"Mais on sait qu'on a une très bonne équipe aussi", tempère le milieu de terrain d'Arsenal Mattéo Guendouzi. "Je ne les mets pas comme le plus gros morceau du groupe. On est tous pareil, à égalité, et on veut tous gagner l'Euro. Je ne les mets pas particulièrement devant la Roumanie et la Croatie, vraiment pas."

Les jeunes Bleus n'ont peur de rien.

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