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Euro Espoirs: les Bleuets, enfin !

Les Bleuets, 13 ans plus tard. Après avoir manqué les six dernières éditions, l'équipe de France Espoirs retrouve enfin l'Euro, à partir de dimanche en Italie et à Saint-Marin, avec de vraies ambitions même si le tournoi s'annonce particulièrement relevé.

L'équipe de France Espoirs et l'Euro, c'est une histoire tourmentée. Vainqueurs en 1988, finalistes en 2002 et encore demi-finalistes en 2006, les Bleuets ont ensuite soudainement perdu le fil et ont totalement disparu de la circulation.

Les U20 ont été sacrés champions du monde en 2013, les U19 sont devenus vice-champions d'Europe la même année, et des joueurs du calibre de Benzema, Nasri, Gourcuff, Lloris, Diaby ou Griezmann se sont succédés sous le maillot des Espoirs.

Mais l'équipe de France U21 a systématiquement échoué à se qualifier pour l'Euro, au fil de ratages aux circonstances toujours plus rocambolesques, de la fameuse virée nocturne Le Havre-Paris jusqu'au chambrage de Kurzawa en barrages face à la Suède, finalement buteuse et qualifiée à la dernière minute.

Mais cette fois, les Espoirs ne se sont pas trompés. Guidés par Sylvain Ripoll, les jeunes Bleuets ont réussi une phase qualificative quasi-parfaite (9 victoires, 1 nul) pour se qualifier pour le tournoi qui se tient de dimanche jusqu'au 30 juin dans le centre et le nord de l'Italie, ainsi qu'à Saint-Marin.

C'est justement dans le micro-Etat que les Français joueront vendredi prochain leur deuxième match, face à la Croatie. Mais beaucoup dépendra du premier grand rendez-vous, mardi à Cesena face à la très forte Angleterre, l'une des outsiders de la compétition.

Car cet Euro et "sa formule à la noix", comme l'a qualifiée le sélectionneur italien Luigi Di Biagio, ne laissera que très peu de place à l'erreur.

- "Attendus" -

Avec trois groupes de quatre aboutissant directement aux demi-finales, seuls les premiers de poules et le meilleur deuxième rejoindront le dernier carré, qualificatif pour les JO de Tokyo.

Or, si la France est légitimement ambitieuse dans la foulée du titre mondial des "A" de Didier Deschamps l'été dernier en Russie, elle n'est pas la seule à avoir atterri en Italie avec des rêves de gloire et il n'y a pas beaucoup d'absents au casting.

Tenante du titre, l'Allemagne est bien présente, comme l'Espagne de Ceballos, Fabian Ruiz ou Oyarzabal, finaliste en 2017, et l'Angleterre de Phil Foden, une des nations qui montent chez les jeunes.

L'Italie de son côté, qui joue à domicile, a mis toutes les chances de son côté en rappelant pas moins de six joueurs (Kean, Chiesa, Zaniolo, Pellegrini, Mancini et Barella) évoluant régulièrement avec les A de Roberto Mancini.

"Le tournoi va être d'un tel niveau que ce sont les équipes qui seront prêtes et qui parviendront à dégager une force collective qui arriveront à s'imposer. Parce que du talent individuel, il y en aura dans toutes les équipes", a prévenu Ripoll.

C'est d'ailleurs sur le plan collectif qu'il faudra aussi se méfier du troisième adversaire des Bleuets, la Roumanie, sortie première et invaincue de son groupe éliminatoire, où figurait le Portugal.

Avant cela, les Français de Lucas Tousart, capitaine de remplacement en l'absence d'Abdou Diallo, qui a choisi de se faire opérer peu avant le tournoi, vont donc devoir débuter pied au plancher face à l'Angleterre et à la Croatie.

Les derniers résultats, une victoire 3-0 contre la Belgique et une défaite 3-1 face à l'Autriche, deux autres équipes présentes en Italie, sont difficiles à lire. Mais le chemin est tracé.

"Le mot ce n'est pas +favori+, mais je pense qu'on est attendus", a reconnu Tousart. "La conception du tournoi est difficile, dans le sens où on n'a pas le droit à l'erreur sur le premier tour, et même sur toute la compétition. Il faudra gagner les cinq matches."

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