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Angleterre - Ukraine ce soir: "L'Angleterre n'aura jamais, jamais, jamais une meilleure opportunité de gagner un Euro"

Soudainement replacée parmi les grandes favorites de l'Euro après sa victoire contre l'Allemagne, l'Angleterre affronte l'Ukraine samedi (21h00) à Rome en quart de finale, un match autour duquel a rejailli le spectre du Covid, dans un tournoi dispersé sur plusieurs pays.

"L'Angleterre n'aura jamais, jamais, jamais une meilleure opportunité de gagner un Euro que celle qu'elle a maintenant" : l'ancienne gloire de Manchester United, Roy Keane, a résumé le sentiment général après la victoire en huitième de finale (2-0) contre la "Mannschaft". "Je sais qu'ils se déplacent pour le prochain match, mais s'ils ont la chance d'aller en finale, ils auront joué six de leurs sept rencontres à Wembley, on ne peut pas espérer beaucoup mieux que ça", avait ajouté l'ancien international irlandais sur la BBC. En terrassant sa bête noire pour la première fois dans un match éliminatoire depuis 55 ans et le Mondial-1966 remporté à domicile, qui plus est avec une cohésion et un allant bien supérieurs à ceux du premier tour, les "Three Lions" ont envoyé un message à la concurrence. Gareth Southgate et ses hommes, quatrièmes du Mondial-2018, ne peuvent plus se cacher.

L'Ukraine affaiblie

Face à l'Ukraine, modeste 24e au classement Fifa, l'Angleterre, 4e de ce même classement et deuxième meilleur équipe encore en lice, sera largement favorite.

Qualifiée parmi les meilleurs troisièmes, l'Ukraine pourrait aussi être affaiblie par la prolongation qu'elle a dû jouer pour éliminer la Suède (2-1) en huitième et par la perte de son attaquant Artem Besedin, blessé dans un choc.

Dans le dernier carré, le vainqueur affrontera le Danemark (10e Fifa) ou la République tchèque (40e), des adversaires largement à la portée des Anglais devant leur public.

Mais avant cela, il y a donc ce premier et seul déplacement de la compétition à gérer, dans la capitale italienne où la température est plus élevée d'une dizaine de degrés et où le Stadio Olimpico risque de sonner creux.

Dès le lendemain du huitième de finale victorieux, la fédération anglaise de football avait annoncé renoncer aux 2.500 places environ - sur 16.000 spectateurs autorisés - qui lui étaient octroyées en raison des restrictions de déplacement entre l'Angleterre et l'Italie liées à la pandémie de Covid.

L'UEFA a de son côté décidé à la demande des autorités italiennes le "blocage de la vente et de la transférabilité des billets" à partir de jeudi soir, mais aussi "l'annulation des billets vendus aux résidents du Royaume-Uni depuis le 28 juin à minuit".

Avec seulement quatre jours entre les deux matches et une quarantaine stricte et obligatoire de cinq jours à l'arrivée en Italie, faire le déplacement n'a de toute façon aucun sens pour les résidents anglais et encore moins pour les Ukrainiens, pour qui la quarantaine est deux fois plus longue.

Le Final 4 à Wembley encore menacé ?

Mais cette affiche a aussi relancé le débat sur la tenue du "Final 4" dans un pays où les cas d'infection au variant Delta - qui représente 95% des cas en Grande-Bretagne - ont été presque multipliés par quatre en un mois.

Le sous-secrétaire d'État italien à la Santé Andrea Costa a appelé jeudi l'UEFA à prendre une "décision de bon sens" et à envisager "l’hypothèse d’un changement du lieu des finales ou des règles sur la capacité des stades".

Passée de 22.500 spectateurs au premier tour à 40.000 pour le huitième de finale des Anglais, la jauge de Wembley doit atteindre 60.000 pour les demi-finales et la finale, soit près de 66% de remplissage.

Selon la presse, l'UEFA avait envisagé il y a une douzaine de jours de déplacer ces matches à Budapest, où les stades tournent à 100% de leur capacité, avant que Londres ne soit confirmée comme ville-hôte.

Dispensée de quarantaine, en raison des "bulles" d'isolement mises en place pendant la compétition, l'Angleterre a déjà été affectée puisqu'elle avait perdu pendant une semaine son meneur de jeu Mason Mount et son latéral Ben Chilwell, identifiés comme cas contacts de l'Ecossais Billy Gilmour, testé positif au Covid-19 le 21 juin.

Mais au coup d'envoi, samedi, nul doute que l'esprit des Anglais sera bien plus rempli de rêves de gloire que de préoccupations sanitaires.

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