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Europa League: Marseille rêve de son grand soir

L'Olympique de Marseille a rendez-vous avec sa légende européenne dans un Vélodrome brûlant pour renverser Leipzig, vainqueur à l'aller (1-0), et retrouver les demi-finales d'Europa League pour la première fois depuis 14 ans, jeudi (21h05).

Tout l'OM y croit et s'accroche aux signes positifs: le retour de Florian Thauvin, la raclée reçue par le RB en Championnat d'Allemagne lundi (4-1 contre Leverkusen) et l'histoire du club dans les compétitions européennes.

Et tant pis pour les signes négatifs, que ce soient les absences de cadres comme Steve Mandanda, Adil Rami et probablement Rolando, la fatigue accumulée avant ce 52e match de la saison ou une attaque muette depuis deux matches.

La meilleure nouvelle d'avant-match reste le retour de blessure de "Flotov", après trois semaines d'absence.

L'OM compte sur son meilleur attaquant (18 buts et 14 passes décisives toutes compétitions confondues) pour martyriser l'arrière garde lipsienne.

- Défense déchirée -

Cette défense s'est justement déchirée lundi contre Leverkusen, où elle a concédé quatre buts en 25 minutes et perdu la 4e place de Bundesliga, qualificative pour la prochaine Ligue des champions.

"Pour nous la seule chose à faire, c'est de faire une croix sur cette soirée de lundi et de nous concentrer sur celle de jeudi", a résumé Ralph Hasenhüttl.

"Nous savons bien que nous pouvons défendre mieux, a promis l'entraîneur de Leipzig. Ce sera absolument indispensable pour tenir le coup jeudi."

Finalement son équipe ressemble à la boisson Red Bull qui la parraine: elle donne de l'énergie à ses attaquants, dont la vitesse a gêné l'arrière-garde olympienne à l'aller, mais surexcite un peu les défenseurs, coupables de largesses.

Cela peut donner confiance à l'attaque de l'OM, où Kostas Mitroglou est favori pour occuper la pointe. Elle en a besoin, car le club dont la devise est "Droit au but" n'a plus marqué depuis 180 minutes.

La fatigue commence à peser sur les organismes de l'effectif qui a disputé le plus de matches en Europe cette saison, mais ce point négatif est un peu contrebalancé par le jour de repos supplémentaire des Marseillais, qui ont joué dimanche quand Leipzig trimait et perdait lundi.

- Riche histoire européenne -

Le point le plus noir reste l'absence des chefs de défense, Mandanda et Rami. Yohann Pelé n'a pas assuré sur le but marqué à l'aller, et les absences conjuguées d'"Adilus" et Rolando avait conduit Garcia à faire reculer Luiz Gustavo. Le Brésilien a été impeccable dans le rôle, mais il a manqué au milieu.

Le doute est donc assez équitablement réparti avant ce quart retour.

"Il ne faut pas jouer le match avant, prévient Garcia, il faut être serein, tranquille, le match c'est demain (jeudi), on aura des joueurs très motivés à 21h05".

"Il faudra aussi la folie de l'OM, ajoute le coach. Le seul club français à quatre finales européennes, pour une victoire en Ligue des champions 1993, peut convoquer sa riche histoire.

L'OM a déjà remonté un 1-0, en 16e de finale retour de Coupe des coupes 1969-1970, contre le Dukla Prague (2-0).

En 8e de finale de C1 1990-1991 il avait corrigé le Lech Poznan 6-1, avec un triplé de Philippe Vercuysse, après une défaite(3-2) à l'aller. Et enfin il ne faut pas oublier le 5-1 passé à La Corogne (2-0 à l'aller) en finale d'Intertoto 2005, avec le défunt propriétaire Robert Louis-Dreyfus dansant en claquettes sur la pelouse d'un vélodrome en fusion.

A convoquer l'histoire, l'OM a déjà fait dérailler Leipzig, le glorieux Lokomotiv, pour la première campagne européenne de l'ère Bernard Tapie, au premier tour de la C2 1987-1988.

Cette année-là, l'OM avait atteint les demies. C'est tout ce que demande le Vélodrome.

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