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FFF: Hardouin saisit le Défenseur des droits en amont de son licenciement

La directrice générale de la Fédération française de football (FFF) Florence Hardouin a saisi le Défenseur des droits dans le cadre de la procédure de licenciement lancée à son encontre, a-t-on appris mardi auprès d'une de ses avocates.

"Nous avons saisi le Défenseur des droits pour faire constater l'entrave par la FFF au statut de lanceur d'alerte de Florence Hardouin", a indiqué à l'AFP Me Margaux Mathieu, confirmant une information du quotidien Le Monde.

L'avocate établit un lien entre la dénonciation "des agissements de harcèlement, répréhensibles pénalement", effectuée par Mme Hardouin à l'encontre du président de la Fédération Noël Le Graët dans le cadre de la mission d'audit sur la FFF, et la mise à pied de la directrice générale le lendemain de ce témoignage.

"La procédure disciplinaire initiée par son employeur, à la suite de cette dénonciation, et en représailles, est illégale. Notre cliente contestera toute sanction prise illégalement contre elle par son employeur", affirme Me Mathieu.

La dirigeante de 56 ans, en poste depuis 2013, a été mise à pied à titre conservatoire pour faute grave le 11 janvier, à l'issue d'un comité exécutif fédéral ayant acté par ailleurs la mise en retrait du président Noël Le Graët.

Mardi, elle a choisi de ne pas se présenter à l'entretien préalable à son licenciement, a-t-on appris de sources concordantes.

Prévu initialement le 20 janvier, l'entretien avait été reporté en raison des problèmes de santé de Mme Hardouin, hospitalisée pour un infarctus peu après sa mise à pied, puis en arrêt maladie.

L'entretien préalable est une étape légale pouvant déboucher sur un licenciement. Il s'agit d'un droit accordé au salarié pour se défendre et ce dernier n'est pas tenu de l'honorer, sans que son absence ne lui soit reprochée.

Nommée à la direction générale en 2013, l'ancienne escrimeuse a longtemps formé avec Noël Le Graët un tandem uni et efficace, avec à leur crédit un redressement incontestable des finances à la FFF.

Cependant, leur "proximité opérationnelle initiale s'est transformée en relation toxique", selon la synthèse du rapport d'audit sur la FFF diligenté par le ministère des Sports.

Le document rendu public le 15 février conclut en outre que la directrice générale "n'est plus en capacité d'assurer les missions qui sont les siennes", en raison notamment d'un "management brutal" et d'un comportement parfois "humiliant" vis-à-vis d'autres salariés.

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