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L'Argentin Marcelo Bielsa va s'engager à la tête de la sélection nationale d'Uruguay pour la mener au moins jusqu'à la Coupe du monde 2026, a annoncé jeudi la Fédération uruguayenne de football (AUF).
Surnommé "El Loco", passé en France par Marseille ou Lille, Bielsa a déjà dirigé les sélections de l'Argentine (1998-2004) et du Chili (2007-2011).
"Nous avons un trouvé un accord", "les différences de formulation ont été réglées et il ne reste plus que la signature du contrat", dont les détails n'ont pas été révélés, a indiqué à l'AFP Jorge Casales, membre du Conseil exécutif de l'AUF.
La Celeste n'avait plus de sélectionneur depuis la fin du contrat de Diego Alonso après l'élimination en phase de groupes de la Coupe du monde 2022. Alonso avait pris les rênes de la sélection, alors en déroute lors des qualification sud-américaine pour le Qatar, remplaçant un Oscar Tabarez (2006-2021) en fin de règne.
Marcelo Bielsa, 67 ans, dirigera ses premiers matchs en juin lors de deux amicaux à déterminer, avant d'entamer trois mois plus tard les éliminatoires sud-américains pour la Coupe du monde au Etats-Unis, Mexique et Canada avec Federico Valverde (Real Madrid), Darwin Nuñez (Liverpool) ou Ronald Araujo (Barcelone) comme fers de lance.
Il ne sera que le second non-uruguayen à entraîner le double champion du monde (1930, 1950) après Daniel Passarella, un autre Argentin, entre 1999 et 2001.
- Chapelet de démissions -
Connu pour son exigence, Bielsa demande à ses joueurs un engagement total en match comme à l'entraînement. Il est surtout réputé, et craint, pour ses coups de sang imprévisibles, capable de claquer les portes sans ménagement.
Comme à Marseille qu'il a planté au soir de la 1ère journée du championnat 2015 pour un changement de dernière minute dans son nouveau contrat. Il sortait pourtant d'une saison pleine d'espoir avec l'OM, partie en boulet de canon avant de connaître des hoquets et se terminer à la 4e place.
Dans son chapelet de démissions, celle de l'Espanyol Barcelone, en 1998, ressemble à la marseillaise. Au bout de six journées, avec un seul match remporté, il quitte son poste pour prendre la sélection de l'Argentine.
C'est à la tête de l'"Albiceleste" qu'il a connu son plus retentissant échec... mais sans démissionner. Arrivée en immense favori à la Coupe du monde 2002, l'Argentine de Gabriel Batistuta et Hernan Crespo ne franchit même pas le premier tour (tout comme l'équipe de France).
Le natif de Rosario, sa ville natale comme Messi où depuis 2009 un stade porte son nom --fait rare--, reste aux commandes malgré cet accident industriel et remportera son plus grand succès avec la médaille d'or aux JO 2004 à la tête de l'équipe olympique.
Mais il quittera de lui-même l'Albiceleste, irrité de n'avoir pas le soutien de sa fédération pour la mise à disposition des internationaux jouant en Europe.
L'ancien prof de sport prend ensuite une autre sélection, le Chili, pour quatre ans (2007-2011) et le hisse en 1/8e de finale (éliminé par le Brésil). Mais là aussi il démissionne quand le nouveau président de la Fédération ne lui plaisait point.
Son aventure suivante à l'Athletic Bilbao (2011-2013, finales de Ligue Europa et de Coupe d'Espagne) ne s'est pas terminée par une démission mais par une non-prolongation de contrat.
C'est ensuite qu'il dirigera 41 matches pour Marseille, où il a été idolâtré, avant de faire un bref passage de... deux jours à la Lazio de Rome, puis faire un triste retour en France, à Lille, de février à novembre 2017 où il a été débarqué pour manque de résultats.
El "Loco" a semblé s'assagir avec l'âge, passant trois saisons et demie sur le banc de Leeds avant d'être encore débarqué en février 2022 après 170 matches. Un record outre ses débuts de carrière avec les Newell's Old Boys (1987-1992), à la tête desquels il a été champion d'Argentine... avant de les quitter à la surprise générale pour s'essayer au championnat mexicain (1992 à 1996).