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Hambourg relégué en D2 allemande pour la première fois depuis 1963: les supporters mettent le feu au stade (photos)

La 34e et dernière journée du championnat d'Allemagne voyait se disputer tous les matches simultanément à 15h00 samedi. Wolfsburg s'est imposé avec un but de Divock Origi (54e) 4-1 face au FC Cologne, déjà relégué. La victoire de Hambourg face au Borussia Monchenglabach de Thorgan Hazard (2-1) n'aura pas suffi à sauver le club de la relégation pour la première fois de son histoire et 55 ans de présence en Bundesliga.

Des jets de fumigènes noirs sur la pelouse ont obligé les policiers à intervenir samedi dans le stade de Hambourg, où le HSV, seule équipe allemande à avoir disputé toutes les saisons de Bundesliga depuis la création du Championnat en 1963, a été relégué en deuxième division.

On jouait le temps additionnel et Hambourg menait 2-1 contre Mönchengladbach -une victoire insuffisante pour assurer le maintien en cette 34e et dernière journée- lorsque des fumigènes ont été lancés depuis la tribune populaire derrière l'un des buts.

Derrière un rang serré de stadiers pour empêcher tout envahissement du terrain, quelques dizaines de policiers anti-émeutes ont pris position, certains avec des chiens, d'autres à cheval. Aucun affrontement n'a eu lieu et les secours n'avaient signalé aucun blessé en début de soirée.

L'arbitre a interrompu la partie pendant plus de 15 minutes, avant de donner officiellement le coup de sifflet final.



Le club de la ville hanséatique termine 17e et avant-dernier. Sa dernière victoire ne lui est d'aucune utilité, car Wolfsburg, 16e, s'est imposé dans le même temps à domicile 4-1 contre Cologne, également relégué. Et la grande horloge digitale du Volksparkstadion de Hambourg, qui indiquait le temps passé par le HSV en première division, s'est arrêtée sur 54 ans et 261 jours.

A l'autre bout de l'Allemagne, les Munichois ont soulevé pour la sixième fois consécutive le "Schale", le trophée qui récompense le champion. La tête ailleurs, le "Rekordmeister", déjà sacré depuis avril, s'est effondré à domicile contre Stuttgart 1-4, sans conséquences.

Malgré ce faux-pas final, le Bayern termine avec 21 points d'avance sur son dauphin Schalke, et l'écart semble s'être encore creusé cette saison entre les Bavarois et les autres.

La tradition a été respectée, et dans un stade en fête, les Munichois se sont offerts de généreuses douches de bière.



Cette dernière journée a également décidé des derniers qualifiés pour la Ligue des champions. Dortmund, troisième avant le coup d'envoi, a eu très chaud. Battu 3-1 à Hoffenheim, le Borussia échoue à la quatrième place, la dernière qualificative, grâce à une meilleure différence de buts contre Leverkusen, cinquième.

Munich sera donc accompagné de Hoffenheim, Schalke et Dortmund l'an prochain dans la compétition reine, mais aucun de ces trois clubs ne semble armé pour aller bien loin, alors que les clubs allemands ont encore reculé cette saison sur la grande scène européenne. Dortmund et Leipzig ont été éliminés de la Ligue des champions dès la phase de poule, avant de chuter respectivement en huitième et en quart de finale de l'Europa League.

Leipzig, financé par Red Bull, postule ouvertement au plus haut niveau pour les années à venir. L'équipe avait fait sensation la saison dernière en terminant deuxième derrière Munich, mais sa deuxième saison dans l'élite a été beaucoup plus dure et le RB est tout heureux d'avoir réussi un bon coup samedi en s'imposant 6-2 à Berlin, pour arracher in extremis la 6e place, synonyme de qualification pour l'Europa League.

Le manque de puissance financière des Allemands explique en grande partie la glissade dans les compétitions internationales. Avec ses règles de gestion vertueuses, la Bundesliga a perdu le contact avec les géants européens financés généreusement par des oligarques russes, le Qatar ou encore des investisseurs chinois ou américains.

Dortmund s'est fait arracher en six mois ses deux meilleurs attaquants Ousmane Dembélé, parti à Barcelone pour 105 millions en août, et Pierre-Emerick Aubameyang, recruté par Arsenal pour 64 millions en janvier.

Dans le même temps, le plus gros achat de la Bundesliga a été Corentin Tolisso, arrivé au Bayern pour 47,5 millions. Hors Munich, le transfert record cette saison a été celui de Yarmolenko à Dortmund, pour 25 millions. Très, très loin des sommes dépensées par le PSG, les grands clubs d'Espagne ou les très riches pensionnaires de la Premier League anglaise.

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