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Karim Benzema accueilli comme un roi à Lyon: "Une de mes plus belles émotions"

Accueilli comme un roi chez lui à Lyon dix ans après sa dernière venue, Karim Benzema a embelli la soirée de l'équipe de France contre la Finlande (2-0) et celle des supporters, enchantés de revoir leur ancien prodige.

L'attaquant des Bleus n'avait jamais foulé la pelouse du Groupama stadium, mais les 57.000 spectateurs ont su l'y mettre à l'aise: en quelques minutes, "Benzegoal" a retrouvé à Décines-Charpieu ses repères de Gerland, l'ancien stade de l'OL. Là où il a découvert le monde professionnel, là où il n'était plus revenu depuis novembre 2011 et un déplacement européen du Real Madrid...

Il y a eu, évidemment, le terrain, et cette connexion madrilène avec Antoine Griezmann, auteur du premier but d'un extérieur du pied malin (25e) après une ultime passe du joueur Merengue, et du second après un lancement de jeu intelligent du natif de Lyon (53e).

Mais il y a aussi eu l'ambiance, et c'est sans doute cela que Benzema retiendra de ces retrouvailles avec les supporters qui ont accompagné son éclosion lyonnaise, de ses premières minutes en Ligue 1 en 2005, à son retentissant transfert au Real en 2009. 

"Magnifique ! Je m'y attendais, car Lyon et moi c'est une histoire d'amour. C'est une de mes plus belles émotions", a-t-il lancé au micro de TF1.

Nul doute que les milliers de drapeaux agités à l'entrée des joueurs pour l'échauffement, l'étaient principalement pour lui. Son visage apparaît sur l'écran géant ? Les acclamations se multiplient. Il marque à l'échauffement ? Eclats de joie dans les tribunes. Le coup d'envoi à peine donné ? Les "Karim, Karim !" résonnent déjà.

"Bienvenue chez toi"  

En tribune présidentielle, Jean-Michel Aulas, président tout sourire de l'OL, pose avec le maillot du N.19 de son ancien joueur. "Benzema, bienvenue chez toi", lit-on sur une banderole déployée par les "Bad Gones", groupe de supporters lyonnais venus soutenir les Bleus... et leur idole, qui les saluera de chaleureux applaudissements en cours de match et après le coup de sifflet final, sous une ovation longue de plusieurs minutes.

Dans la tribune latérale, plusieurs dizaines de proches ne pouvaient pas rater cela: Benzema leur envoie quelques clins d'oeil complices et quelques pouces levés.

A un peu plus de 6 kilomètres au sud-ouest de là, dans le quartier du Teraillon, celui de son enfance à Bron, les absents devaient eux aussi vibrer pour leur gloire locale.

"Karim, c'est le passé et l'avenir. Il est un enfant de l'OL", s'épanchait Aulas ces derniers jours, en rêvant à demi-mot d'un éventuel retour de "KB9" à l'OL en fin de carrière.

Mais à 33 ans, le Madrilène semble toujours à son plus haut niveau, sur la lancée de cet Euro raté par les Bleus mais réussi sur le plan personnel, avec quatre buts au compteur. 

Connexion avec Griezmann 

Discret mercredi contre la Bosnie-Herzégovine (1-1), remplaçant trois jours plus tard en Ukraine (1-1), le buteur a sans doute préparé cette rencontre avec soin.

Et c'est précisément lorsqu'il a repris des couleurs que les Bleus ont relevé la tête, après l'élimination en huitième de la compétition continentale contre la Suisse, et cinq matches nuls consécutifs. 

Sans Kylian Mbappé blessé, l'attaque des Bleus s'est transformée en trio gagnant, avec Anthony Martial, Griezmann et Benzema. 

Le duo entre "Grizou" et "KB", particulièrement, s'est révélé dévastateur pour la Finlande, comme il l'avait été fin 2015, quelques jours avant la longue mise à l'écart du second après l'irruption de l'affaire dite de la "sextape" de Mathieu Valbuena.

Ensemble, les deux partenaires ont rattrapé mardi le temps perdu. Un peu trop tard pour l'avoir montré à l'Euro, mais peut-être assez tôt pour le reproduire au Mondial-2022, dont ils s'approchent à grands pas. 

A Benzema, il n'aura manqué qu'un but pour parfaire la soirée des retrouvailles, mais Lukas Hradecky a détourné son ultime frappe (86e). 

"C'est comme un retour à la maison", avait-il prévenu dans un entretien au journal local Le Progrès mardi matin. "C'est Lyon, où j'ai commencé mon histoire, où j'ai flambé". Les Bleus espèrent désormais que Karim Benzema les fera flamber jusqu'au Mondial-2022, au moins.

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