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L'ex-agent de Valbuena condamné à 100 jours-amende pour usage de faux

L'ex-agent du footballeur international Mathieu Valbuena, Christophe Hutteau, a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan (Landes) à 100 jours-amende à 150 euros par jour pour usage de faux dans le cadre d'un litige avec son ancien protégé.

Il devra également verser au footballeur une somme de 5.000 euros au titre du préjudice moral mais Mathieu Valbuena, 33 ans et 52 sélections en équipe de France, a été débouté de sa demande au titre du préjudice à son image.

L'avocat de Christophe Hutteau, Me Matthieu Barandas, a indiqué à l'AFP que son client ferait appel de sa condamnation.

"M. Hutteau a été relaxé pour les deux tiers des chefs de prévention (altération frauduleuse et tentative d'escroquerie, ndlr). Ils ont gardé l'usage de faux pour sauver une procédure bancale depuis le début", a affirmé l'avocat.

Une peine de 100 jours-amende à 250 euros par jour avait été requise le 28 février lors du procès qui portait sur un différend né après la séparation professionnelle, en 2014, de l'agent et du joueur qui évolue aujourd'hui à Fenerbahce (Turquie).

Christophe Hutteau avait alors réclamé, via le tribunal de commerce, plus de 278.000 euros à Mathieu Valbuena pour des prestations fournies par sa société gérant l'image du joueur. Mais ce dernier contestait avoir signé une convention et avait porté plainte.

A l'audience de février, expertise et contre-expertise graphologiques avaient "exclu" que la signature figurant sur cette convention puisse être celle de Mathieu Valbuena, sans certifier pour autant qu'il s'agissait d'un faux tracé de la main de Christophe Hutteau. Celui-ci a toujours nié avoir falsifié le document, mais n'a pu fournir d'original à la justice.

Lors de l'enquête, Mathieu Valbuena avait estimé, pour expliquer le contentieux, que son ex-agent n'avait "pas supporté que le joueur se sépare de lui". Christophe Hutteau considérait pour sa part que le joueur "avait été vexé d'être humilié sur les réseaux sociaux", pour la saisie de sa Porsche Cayenne, en lien avec la procédure au tribunal de commerce.

"C'est l'appât du gain, la volonté de s'enrichir un peu plus, qui est à l'origine des faits", avait quant à lui estimé le procureur Olivier Janson, s'agissant d'une convention portant sur quelque 24.000 euros, bien en-deçà des contrats liant le joueur et son ex-agent.

Me Barandas s'était pour sa part ému des moyens mis en oeuvre dans l'affaire. "Si cela avait été M. Tartempion qui avait porté plainte contre X, la plainte serait au fond d'un tiroir sous 10 cm de poussière...", avait-il plaidé, demandant la relaxe de son client.

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