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L1: Hamel, "tête dure", n'a pas "peur" de la concurrence à Lorient (à l'AFP)

Pour sa cinquième saison à Lorient, Pierre-Yves Hamel a encore dû batailler après l'arrivée de sérieux concurrents en attaque, mais le Breton, fier d'être issu d'une région où les gens sont "des têtes dures", assure à l'AFP n'avoir pas "peur" de la concurrence.

Malgré un temps de jeu limité, l'attaquant compte déjà trois buts et deux passes décisives avant d'affronter Lille dimanche en Ligue 1. Mais attention: Adrian Grbic, qu'il a relégué sur le banc, vient de profiter de la trêve internationale pour inscrire trois buts en trois matches avec l'Autriche...

Q: Né à Brest, vous avez été formé à Rennes et vous avez signé pro à Lorient. Un pur Breton ?

R: "Je suis très attaché à mon territoire. J'ai choisi Rennes parce que mon grand-père était professionnel au Stade rennais, ma famille est en Bretagne. Forcément, j'ai un attachement particulier à cette terre. Et les Bretons sont des têtes dures, des gens de caractère, moi j'aime bien ça".

Q: Du caractère, il vous en a fallu cet été quand Lorient a cassé la tirelire pour recruter l'Autrichien Adrian Grbic et le Nigérian Terem Moffi, deux concurrents directs pour vous ?

R: "Je connais ça à Lorient depuis plusieurs années. Tous les ans il y a des attaquants qui arrivent, donc je commence à avoir l'habitude (...). La concurrence n'est pas quelque chose qui me fait forcément peur. Après, tous les joueurs veulent jouer, donc forcément quand on ne joue pas c'est un peu frustrant (...). Mais je n'ai pas regardé les matches de l'équipe d'Autriche".

Q: Avez-vous envisagé de partir cet été, même si vous êtes sous contrat jusqu'en 2023 ?

R: "Forcément, quand on a aidé le club pendant plusieurs années à monter et à se construire pour retourner en Ligue 1, on se pose toujours des questions. On se demande si le club a encore besoin de nous. Oui, il y a des clubs qui sont venus mais je suis resté à Lorient et je pense que c'est un choix cohérent".

Q: Vous avez encore une fois réussi à vous accrocher...

R: "Je suis un attaquant de surface, mais je savais que pour avoir du temps de jeu, il fallait aussi que je fasse mes preuves. J'avais envie de montrer que moi aussi je pouvais jouer. Forcément, j'ai marqué des buts dans ce que je sais faire, dans la surface: j'ai été là au bon moment."

Q: Malgré tout, Lorient n'a plus marqué depuis le 17 octobre. Que se passe-t-il ?

R: "Il y a des moments où les poteaux sont entrants et d'autres où ils sont sortants... A nous de faire le nécessaire pour être plus performants dans le dernier geste et avancer. Au début de saison, on prenait beaucoup de buts et on a su corriger défensivement, je ne vois pas pourquoi offensivement on ne saurait pas corriger aussi".

Q: Vous avez débuté en pro à Lorient lors de la saison 2016-2017, l'année de la relégation en L2. Le début de saison compliqué actuel rappelle-t-il de mauvais souvenirs ?

R: "A l'époque, j'étais un jeune qui venait d'entrer dans le groupe. Je découvrais ce monde-là (...) et pour moi, même si la situation du club était compliquée, c'était quand même des moments extraordinaires. Après, on a lutté en bas toute l'année et la descente a fait beaucoup de mal. Là, c'est un peu différent parce qu'on est un promu. On n'est pas aussi attendus. Mais la Ligue 1 était dure il y a quatre ans et l'est toujours autant".

Q: Le déplacement dimanche à Lille ne constitue-t-il pas une marche un peu haute pour se relancer ?

R: "En Ligue 1, tous les matches sont compliqués, que ce soit Lille ou un autre (...). On joue tous les matches pour prendre des points. Sans arrière-pensée, on va jouer ce match à fond".

Propos recueillis par Fanny CARRIER.

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