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L1: Kombouaré à Nantes, confiance affichée mais leviers à trouver

Sur la sellette à la tête de Nantais désormais relégables, Antoine Kombouaré continue d'afficher sa confiance, même si la réception de Strasbourg dimanche (15H00) prend des allures de match de la dernière chance.

"J'ai confiance en mon travail, j'ai confiance en mes joueurs et je sais que le 4 juin, on sera en Ligue 1", a martelé cette semaine l'entraîneur kanak qui se retrouve, comme à son arrivée il y a deux ans, dans une lutte tendue pour maintenir son "club de coeur" dans l'élite.

Entre-temps, il y a eu un sacre inattendu en Coupe de France l'an dernier, un beau parcours cette année malgré l'humiliation en finale (5-1 contre Toulouse) et un retour honorable sur la scène européenne.

"On a connu de très grandes émotions. C'est un groupe qui est capable de gagner. C'est normal qu'il y ait des joueurs qui doutent mais ce défi-là, il faut croire qu'on est capable de le relever", a insisté Kombouaré.

Selon lui, Nantes a besoin de trois victoires sur ses cinq derniers matches, donc un nouveau revers face à Strasbourg ne sonnerait pas comme une condamnation.

- "Je me sens capable" -

Mais la réalité est cruelle: la dernière victoire des Canaris en Championnat remonte au 12 février (1-0 contre Lorient) et depuis, ils restent sur dix matches sans succès en L1, dont les trois derniers face à des adversaires du bas de tableau (Auxerre, Troyes et Brest).

En pleine crise de confiance, les Nantais souffrent d'un manque criant de réussite en attaque, à l'image d'Andy Delort qui n'a toujours pas marqué en L1 sous le maillot nantais, et restent à la merci de bourdes monumentales en défense, comme celle d'Alban Lafont mercredi à Brest.

Et la suite du calendrier se prête mal au sans-faute: Toulouse, bourreau de la finale, Montpellier en pleine forme, Lille en plein sprint européen et enfin Angers qui se ferait un plaisir d'entraîner le rival local dans sa chute.

Face à cette perspective, le président Waldemar Kita a sérieusement envisagé de limoger Kombouaré, déjà en fin de contrat. Mais faute d'alternative, il s'est résolu à le maintenir, malgré leurs relations exécrables.

"Moi j'ai l'énergie, j'ai la force, je me sens capable", a assuré Kombouaré mercredi. "J'ai envie de me battre, de me prouver à moi-même que je suis un bon entraîneur. Et surtout j'ai envie que mon club reste en L1", a-t-il insisté vendredi.

- Appel aux supporters -

Pour l'instant, Kita a choisi une autre tactique: comme en 2021, une prime d'environ 50.000 euros à chaque joueur en cas de maintien, selon une source proche du club.

"Ils font ce qu'ils veulent à la direction. Je ne suis pas là pour juger", a commenté Kombouaré. "C'est notre milieu qui veut ça. Si ça peut aider les joueurs, tant mieux. Moi j'ai toujours pensé que ce n'était pas ça qui les faisait courir".

L'idée n'a pas convaincu non plus les supporters, qui ont dénoncé sur les réseaux sociaux une prime à la médiocrité, dans la mesure où elle n'aurait pas été proposée si le maintien était déjà assuré.

L'accueil du public à la Beaujoire, une semaine après les insultes qui ont fusé à la fin de la finale au Stade de France et alors que le parcage visiteurs était fermé à Brest, reste une inconnue.

Plusieurs dizaines d'Ultras de la Brigade Loire se sont d'ailleurs invités à l'entraînement lundi, mais selon Kombouaré, l'échange, d'abord tendu, a été constructif.

"Ils vont être là. Vraiment. Je n'ai pas de doute là-dessus. Ils savent qu'on a besoin d'eux, ils savent que c'est dans ces moments-là qu'on voit un grand club", a expliqué l'entraîneur.

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