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Moins agressif, moins en jambes, moins dangereux et moins efficace, empêtré dans ses mauvais résultats à domicile, où il affronte dimanche le mal-classé Troyes, l'OM ne traverse pas une période très faste mais doit trouver des solutions pour atteindre son objectif Ligue des Champions.
"En début de saison, il y a eu des doutes. Mais là, non. On a été deuxièmes tout du long, ça veut dire qu'on a bien travaillé", a assuré vendredi le gardien marseillais Pau Lopez.
Mais le portier espagnol sait tout de même que cette fameuse deuxième place, qui envoie directement en Ligue des Champions, s'est transformée la semaine dernière en troisième position, bien moins emballante, et que la fin de saison marseillaise ne résisterait pas à une nouvelle contre-performance dimanche au Vélodrome.
Dans leur stade, les Marseillais n'ont en effet plus gagné depuis trois mois et un succès face à Lorient (3-1) et les difficultés qu'ils rencontrent dans le jeu y sont exacerbées face à des adversaires regroupés.
"On doit être honnêtes avec nous-mêmes, ce n'est pas suffisant sur les deux derniers matchs. Tout le monde doit donner un peu plus", avait ainsi admis dimanche Pau Lopez après l'enchaînement de nuls contre Montpellier (1-1) et à Lorient (0-0).
"Il faut qu'on retrouve ce jeu qui nous permettait de nous créer cinq ou dix occasions par match. En ce moment, on n’a pas assez d'actions chaudes", jugeait de son côté le capitaine Valentin Rongier.
- Pas de plan B -
Moins saignant et moins inspiré, l'OM est aussi devenu plus facile à lire pour ses rivaux, qui ont appris à décoder le pressing instauré par Igor Tudor, d'autant plus facilement qu'il est beaucoup moins furieux qu'en début de saison.
"Les équipes nous attendent un peu plus, c'est plus dur. Après 30 journées, les équipes se connaissent mieux", a ainsi expliqué Pau Lopez vendredi.
"Les équipes s'adaptent et se mettent à cinq derrière. On a travaillé là-dessus pour produire plus. On doit trouver des solutions, peut-être en faisant les choses différemment, mais surtout en les faisant mieux", a pour sa part estimé Tudor.
S'il propose de faire mieux plutôt que de faire autrement, c'est parce que le technicien croate a affirmé à plusieurs reprises que son idée de jeu n'était pas particulièrement négociable ou adaptable.
"Beaucoup d'entraineurs vous le diront, les plans B n'existent pas. Si on a un plan A, c'est qu'on a une idée. On la transmet à l'entrainement, on la travaille, on l'améliore", a-t-il encore résumé avant le déplacement à Reims il y un mois.
- Mbemba de retour -
Mais si le projet ne va donc pas fondamentalement changer à la 31e journée, Tudor a tout de même donné quelques pistes d'améliorations possibles, répétant que son équipe avait récemment manqué "de lucidité, de qualité et d'envie de la mettre au fond" et qu'elle devait "donner quelque chose en plus dans les 20 derniers mètres".
Il a ajouté qu'un passage à deux pointes était "possible", ce qui laisserait plus d'espace à Vitinha et offrirait plus de soutien à Alexis Sanchez. Il a aussi reconnu que ses pistons "souffraient un peu ces derniers temps", ce qui pourrait ouvrir une porte à Issa Kaboré ou à un déplacement de Sead Kolasinac à ce poste.
Il a aussi prévenu que le défenseur central Chancel Mbemba, curieusement remplaçant à Lorient, serait bien titulaire dimanche et a annoncé que le staff technique avait été renforcé par l'arrivée d'un préparateur physique supplémentaire, l'Italien Gianni Brignardello.
Et si tout cela ne suffit pas, l'OM peut aussi espérer que le Paris SG, son vieil ennemi, l'aide un petit peu en battant Lens (2e) ce samedi. Mais cette piste ne passionne pas Pau Lopez. "Je n'espère rien de ce match. Je veux juste trois points contre Troyes", a prévenu le gardien marseillais.