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L1: Lyon-Marseille, défense malade contre attaque souffrante

Sans doute aimeraient-ils parfois avoir les qualités de leur rival. Avant de se retrouver dimanche (21h00) pour le sommet de la 14e journée de L1, Lyon et Marseille font face à des problématiques opposées, les Rhodaniens encaissant trop de buts quand les Provençaux en marquent très peu.

Peter Bosz et Jorge Sampaoli sont deux coaches appréciés des supporters, aux projets de jeu affirmés, mais qui doivent aujourd'hui se gratter la tête face à des faiblesses vieilles comme le football: l'inefficacité offensive et le laxisme défensif.

A Marseille, les défauts du début de saison ont été gommés. Les quatre buts encaissés lors des deux premières journées pouvaient faire craindre une équipe déséquilibrée mais Sampaoli a su serrer les vis.

Bien que désormais solide, l'OM est aussi stérile. Dimitri Payet et ses équipiers se présentent ainsi à Lyon avec la deuxième défense du championnat mais seulement la 8e attaque. Toutes compétitions confondues, quatre de leurs neuf derniers matches se sont conclus par un 0-0.

"Quand on revoit les matches à la vidéo, ce qui nous fait défaut, c'est le manque de justesse, dans l'avant-dernier ou le dernier geste, à la finition", a diagnostiqué vendredi le meneur de jeu marseillais, dont le duel avec Lucas Paqueta fait saliver.

"Les occasions arrivent à la même fréquence qu'au début de saison mais on est un peu moins efficaces. Il faut être un peu plus tueurs", a ajouté Payet.

Sampaoli, lui, reconnait être "à la recherche d'explications". "On marque peu avec les milieux de terrain. On a Under (forfait dimanche, NDLR) et Payet qui marquent. Milik aussi, mais il revient tout juste", a-t-il détaillé.

"On domine toujours et on a parfois beaucoup d'occasions. Mais ne pas marquer suffisamment complique tout. On doit continuer à tous travailler la finition parce qu'on ne peut pas dépendre seulement de quelques joueurs majeurs, surtout que nous n'en avons pas beaucoup", a-t-il ajouté.

- "Avoir le contrôle" -

La défense lyonnaise est, elle, pleine de joueurs majeurs, tous internationaux dans de grandes sélections, avec l'Allemand Jerome Boateng, le Belge Jason Denayer, l'Italien Emerson ou le Français Léo Dubois, blessé et absent dimanche.

Pourtant, elle prend l'eau avec 21 buts encaissés en L1, le 13e bilan parmi l'élite, contre 12 à l'OM. Et le gardien Anthony Lopes est celui qui effectue le plus d'arrêts (52) du championnat, ce qui confirme à quel point l'OL est exposé aux offensives adverses.

"Cela fait partie de notre volonté d'installer une autre façon de jouer. Cela demande du temps, je ne sais pas combien", a jugé l'entraîneur Peter Bosz.

"Notre façon de jouer est peut-être plus difficile parce qu'on veut évoluer de manière offensive avec un pressing très haut. Si tu joues avec un bloc bas et beaucoup de monde derrière le ballon, c'est peut-être plus facile. C'est pour cela que c'est peut-être un peu plus long", a-t-il détaillé.

C'est aussi le sentiment de Sampaoli, qui imagine l'OL "devenir de plus en plus dangereux" avec le temps. "Ce sera une équipe plus dangereuse quand elle aura corrigé ça. Ils ont beaucoup de bons joueurs dans toutes les lignes", a-t-il dit vendredi.

Le technicien argentin sait aussi que l'actuelle faiblesse défensive lyonnaise peut offrir des munitions à ses hommes. "On devra éviter qu'ils récupèrent le ballon chez nous. On doit avoir le contrôle et profiter des espaces", a-t-il expliqué.

Alors que l'OM n'a plus gagné depuis 2008 à Lyon en championnat, l'histoire rappelle également que les duels entre les deux équipes peuvent virer parfois à l'irrationnel, comme lors du fameux 5-5 de 2009. Un soir où tout le monde avait bien attaqué et mal défendu.

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