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L1: Marseille vise le quinté à Angers pour le pactole

Une occasion en or: Olympique de Marseille, casaque bleu ciel, peut creuser l'écart s'il remporte une cinquième victoire d'affilée, mardi (19h00) chez son poursuivant immédiat, le SCO d'Angers, casaque noire et blanche, pour conforter sa place de dauphin en Ligue 1.

Les paris sont ouverts. Avec quatre longueurs d'avance sur son hôte, la monture d'André Villas-Boas est sûre de rester à la deuxième place quoi qu'il arrive. L'OM va-t-il profiter de sa forme et sa confiance du moment pour forcer l'allure?

L'entraîneur portugais ne s'en cache pas. "Poursuivre la série contre Angers et Bordeaux (dimanche) serait très bien, on a vu l'effet de ces quatre victoires qui nous ont déjà donné 4 points d'avance", dit-il.

"Si on est capable de gagner ces deux matches et creuser l'écart avec nos poursuivants, on pourra respirer plus tranquilles", ajoute "AVB".

Les Olympiens viennent de joueur leur meilleur match de la saison contre Brest (2-1), vendredi. Si Dario Benedetto, Dimitri Payet ou Valentin Rongier, ses leaders actuels, gardent leur élan, ils peuvent réussir leur plus belle série depuis cinq ans.

La dernière fois que l'OM a aligné cinq victoires, Marcelo Bielsa était sur sa glacière. Son équipe en avait même enfilé huit, de la 3e à la 10e journée de la saison 2014-2015.

Celle de Villas-Boas devient aussi joyeuse et les bons résultats dopent la confiance. L'illustre parfaitement la forme de Nemanja Radonjic, passé de bourrin à étalon avec ses deux premiers buts (superbes) en cinq jours, notamment celui crucial en fin de match contre les Bretons qui venaient d'égaliser.

- "Match parfait" contre Brest -

Pas sûr en revanche que l'OM renouvelle cet intense pressing tout terrain qui a étouffé les Bretons.

"Ça a fonctionné parce que le jeu de Brest s'y prêtait, ils n'ont jamais trouvé la profondeur, mais Angers c'est différent", explique Villas-Boas. Le SCO "joue court avant de chercher la profondeur, si tu vas trop haut, tu risques de prendre des ballons dans ton dos".

Le plus important dans la philosophie de jeu du Portugais est "de se trouver avec des lignes compactes. Plusieurs fois, à Amiens (défaite 3-1) ou à Dijon (0-0), on s'est perdu, on a joué trop long dans la surface".

Le technicien hésite d'ailleurs à modifier son onze de départ après le "match parfait" contre Brest.

"Je veux boucler ces deux matches sans trop de changements parce que l'équipe est bien, explique-t-il. Après, contre Metz et Nîmes, si on prend six points, je peux me permettre de faire des changements et donner du temps de jeu à des joueurs qui travaillent bien".

Même l'indispensable Alvaro Gonzalez, de retour de deux matches de suspension, n'est pas sûr de débuter le match à Raymond-Kopa.

"Alvaro est absolument déterminant dans cette équipe, il lui a beaucoup apporté, mais je dois tout prendre en considération pour demain afin de prendre les meilleures décisions. On vient de faire un match parfait, on doit aussi soutenir l'équipe qui vient de sortir son meilleur match", développe Villas-Boas.

- Angers manque d'attaquants -

Même la forme physique est au top. "Sans coupe d'Europe, on peut garder le rythme, on n'a pas encore besoin de rotation, on dispose d'un jour de plus de récupération qu'Angers, c'est toujours bien", ajoute l'entraîneur.

Son homologue angevin, Stéphane Moulin, l'a bien noté, et rue un peu dans les brancards, surtout avec "trois gros matches en une semaine". Le SCO, surprenant troisième, a perdu à Nice (3-1) samedi et doit encore aller à Rennes le samedi.

"C'est dommage de mettre des matches dans la semaine au mois de décembre, je ne comprends pas vraiment, rouspète Moulin. Il y a des blessés partout..."

Son équipe est handicapée en attaque, privée de Stéphane Bahoken (cuisse), Casimir Ninga (ischios), Farid El Melali (pied) et Wilfried Kanga (dos).

Ça tombe "sur un secteur offensif qui était l'une de nos forces cette saison. Et là on n'a pas trop de choix", regrette l'entraîneur.

Mais l'écurie angevine récupère ses défenseurs absents sur la Côte d'Azur, l'Espoir Rayan Aït-Nouri et le capitaine Ismaël Traoré, qui ont beaucoup manqué face à Nice.

Assez pour freiner le galop de l'OM?

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