Accueil Sport Football Football Etranger

L1: Messi sifflé, symbole d'un Paris SG à l'arrêt

Le Paris SG se rêvait grand d'Europe, il va devoir batailler pour rester roi de France: Lionel Messi, symbole de la politique "bling-bling" du club, incarne le mal-être actuel du club français.

Crime de lèse-majesté, le septuple Ballon d'Or a encore été sifflé dimanche avant même la défaite contre Lyon (1-0), comme il l'avait été l'an dernier après l'élimination en 1/8 de finale de Ligue des champions.

Au Parc des princes, le champion du monde de 35 ans "a été reçu avec un mélange de sifflets et d'indifférence, une situation qui, bien qu'elle ne soit pas nouvelle, continue de surprendre", rapporte le journal sportif argentin Olé, liant ce traitement aux rumeurs d'un possible retour au Barça. "Après avoir été vénéré en Argentine, il a été harcelé à Paris", écrit le journal Clarín.

Aux yeux de nombreux supporters parisiens, la "Pulga" symbolise les mauvais choix de la direction, plus politiques et marketings, que sportifs.

Certes, aligner un des meilleurs joueurs de l'histoire a attiré les regards du monde entier sur le PSG, mais dans le jeu il n'a que trop parcimonieusement distribué ses coups de génie.

Brillant avant la Coupe du monde, Messi l'est bien moins avec le maillot rouge et bleu depuis qu'il a enfin remporté le Graal, à sa cinquième tentative, contre la France de Kylian Mbappé.

- Baisse de salaire -

"L'Argentine était un havre de paix pour Leo. Un endroit pour se sentir en sécurité. Au PSG, il a perdu cette condition, après le fiasco de la Ligue des champions. Mbappé est Dieu dans le club mais l'homme de Rosario ne fait pas l'unanimité", affirme le quotidien sportif barcelonais Mundo Deportivo.

Au sein de la direction parisienne, la question se pose de conserver un joueur qui aura 36 ans à la fin de son contrat, qui pèse de 40 millions d'euros par an sur la masse salariale d'un club surveillé de près par le fair play financier.

De source interne, le club pourrait proposer une légère baisse de salaire à son N.30, ce qui l'inciterait à partir.

Plusieurs destinations s'offrent à lui, entre retourner à Barcelone, qui en rêve mais n'a pas les moyens de s'aligner financièrement, rejoindre son rival Cristiano Ronaldo pour un contrat plaqué or en Arabie Saoudite, ou faire parler de la MLS nord-américaine à l'Inter Miami.

Mais l'avenir de l'Argentin n'est pas le seul point d'interrogation du PSG.

L'entraîneur Christophe Galtier s'éloigne d'un maintien à son poste à mesure que les prestations de son équipe se dégradent.

- "Christophe va y arriver" -

Après avoir longtemps protégé ses joueurs dans sa communication, le technicien a regretté la "résignation" qui gagne son équipe et évoqué la "colère froide" qui le gagne à faire ce constat. "Il faut vite réagir, ne pas croire que les choses vont se faire de manière naturelle".

"Tout le monde, je dis bien tout le monde, à partir de moi, doit prendre conscience de la situation et du travail qu'on a à fournir" car le titre n'est plus garanti, malgré six points d'avance sur Lens et Marseille, à neuf journées de la fin.

Le coach a reçu le soutien de son ami Laurent Blanc, avec qui il fut champion d'Europe Espoirs en 1988.

"Christophe va y arriver", assure l'entraîneur lyonnais, notamment "parce qu'à un moment donné l'orgueil des joueurs prend le dessus. Paris est en plein dans ce moment un peu délicat, mais ça va revenir".

Ancien de la maison (2013-2016), écarté alors qu'il venait d'être champion de France et avait prolongé, Blanc n'a pas de mal à se mettre à la place de Galtier.

"Je connais un peu les lieux, le club..." soupire le Cévenol. "Le problème à Paris, c'est que quand l'objectif numéro un n'est plus accessible, on dirait que la saison n'existe plus, à tous les niveaux. C'est comme ça".

"On le sent, on le perçoit: la Ligue des champions continue, tout va bien. Elle s'arrête et tout est fini. On parle de la saison prochaine, c'est très difficile de remobiliser les joueurs, parce que l'environnement est difficile, ça part dans tous les sens. C'est difficile à supporter, mais Christophe va y arriver", insiste-t-il.

À lire aussi

Sélectionné pour vous