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L1: Paris à l'économie

Le PSG, guère inspiré, n'a pas forcé son talent mais a fait respecter la logique en battant Brest (1-0) pour reprendre la tête du championnat, samedi au Parc des Princes lors de la 7e journée de Ligue 1.

A quatre jours d'un nouveau rendez-vous en Ligue des champions à Haïfa, mercredi, l'entraîneur Christophe Galtier avait décidé d'aligner son trio de stars Messi-Neymar-Mbappé. Mais malgré une nette domination et plusieurs opportunités, les vedettes parisiennes ont globalement déçu, seul Neymar ayant réussi à trouver l'ouverture en première période, idéalement servi par Lionel Messi (30e).

Face à une équipe classée en 17e position avant le coup d'envoi et n'ayant gagné qu'un match depuis le début de saison, la tâche n'avait pourtant rien d'insurmontable et les Parisiens, même en jouant à l'économie, auraient dû l'emporter plus largement et sans trop de soucis, eux qui sont habitués à martyriser les défenses de L1.

Mais Paris peut dire un grand merci à Gianluigi Donnarumma, qui a stoppé un penalty d'Islam Slimani (70e) à la suite d'une faute de Presnel Kimpembe sur Noah Fadiga. Un sauvetage en forme de rachat après sa sortie hasardeuse sur corner contre la Juventus Turin (2-1), mardi en C1.

"Dans l'ensemble, en termes d'intensité et de rythme, il y a eu de la fatigue, il y a eu une telle débauche d'énergie face à la Juve que l'on a un peu buggé. Quand on est à Paris, on ne peut pas laisser l'adversaire espérer comme ça. C'est le 5e match en 15 jours et celui-ci arrive juste derrière un grand match de Ligue des champions avec ce que cela comporte en termes d'intensité et de pression. Il y a eu une redescente quelque part", a estimé Galtier.

Avec cette sixième victoire, même étriquée, les champions de France poursuivent toutefois leur sans-faute sur la scène nationale après avoir bien entamé leur campagne européenne. Et si Kylian Mbappé n'a pas marqué comme face à la Juve, Neymar a été de nouveau décisif avec une 8e réalisation qui lui permet de survoler le classement des buteurs.

- Paris perd Kimpembe -

Le Brésilien, qui est désormais le 4e buteur de l'histoire du club, est bel et bien l'homme à tout faire du PSG pour l'instant. Si son avenir dans la capitale était incertain durant l'intersaison, Paris peut se réjouir de l'avoir gardé et de retrouver son N.10 à un tel niveau.

"S'il fait un bon début de saison, c'est qu'il met du sérieux et de la concentration dans son travail. Il est très investi pour l'équipe. Je savais que c'était un grand joueur, je découvre que c'est un grand pro", s'est réjoui Galtier.

Mbappé a lui été moins heureux dans ses tentatives (15e, 45e+1, 58e) tout comme Messi (20e, 45e, 50e, 69e), en dépit de plusieurs offrandes de Neymar.

Si Galtier a maintenu en place la "MNM" et n'a procédé qu'à un très faible turn-over malgré un calendrier surchargé (titularisations de Danilo et de Juan Bernat), il a profité de la fin de match pour donner du temps de jeu à certaines des recrues encore peu ou jamais vues à l'oeuvre sous le maillot parisien.

L'Espagnol Fabian Ruiz, entré à la 63e minute en remplacement de Marco Verratti, a notamment eu droit à ses premiers pas avec son nouveau club. Pas vraiment un cadeau pour le milieu, la production des Parisiens s'étant petit à petit délitée sans son métronome italien.

Outre le penalty, Donnarumma a ainsi dû s'interposer sur une tête de Slimani (79e) pour éviter une égalisation brestoise. Pour ne rien arranger, le PSG a ensuite perdu Kimpembe, sorti dans les ultimes instants sur blessure et indisponible au moins deux rencontres.

Bref, pas de quoi s'emballer côté parisien, qui a juste assuré l'essentiel, sans briller.

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